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Paris-2024 en question

La gifle reçue pour Paris-2012 avait incité les représentants français à retirer leur candidature de la ville hôte pour les JO 2020. La désignation de Tokyo pour les Jeux de 2020 aurait tendance à favoriser un retour d'une candidature parisienne, sachant que la date limite de dépôt des candidatures pour les JO de 2024 est fixée à septembre 2015...
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Les anneaux olympiques devant la Tour Eiffel (GABRIEL BOUYS / AFP)

Même si il n'existe officiellement aucune règle en la matière, le système pourtant bien réel de l'alternance des continents devrait bénéficier à une candidature européenne (dont la France), mais aussi américaine ou africaine... Peu après la désignation de Tokyo, dimanche soir, les représentants français s'étaient montrés à la fois prudents et optimistes. "C'est une bonne nouvelle. Maintenant, nous allons analyser le vote", avait indiqué le chef de la cellule française des relations internationales, Bernard Lapasset. Bien plus mesuré encore, Tony Estanguet ne préférait pas se projeter. "2024 ? Il va falloir regarder. L'Europe est en difficulté. Il ne faut pas se précipiter, il y a beaucoup de choses à voir, à analyser, avant de lancer  une candidature", estimait le triple champion olympique de canoë. "Aujourd'hui,  on ne sent pas un front européen. Plutôt que de tous se lancer, il faut  discuter, sinon l'Europe aura du mal à avoir les Jeux".

Le désaveu vécu ce week-end par Madrid avec le report de la plupart des voix du vieux continent sur la candidature d'Istanbul a de quoi jeter le trouble. Hormis le fait que les Espagnols risquent forcément d'être rancuniers vis à vis de leurs voisins, d'autres nations européennes pourraient également dépoussiérer leur dossier de candidature et le soumettre de nouveau pour 2024. Rome, qui avait retiré sa candidature au dernier moment pour le rendez-vous de 2020, serait peut-être à nouveau tentée par l'échéance de 2024. Et la question va se poser également pour Istanbul, qui s'est finalement retrouvée finaliste du dernier scrutin.

Les Etats-Unis et l'Afrique probables candidats

Même si l'on part du principe que Paris peut tirer son épingle du jeu en Europe, il reste encore quelques inconnues, qui pourraient être un peu levées au moment de la désignation du nouveau président du CIO. La nomination d'un président portoricain (en la personne de Richard Carrion) par exemple pourrait être précieuse aux Etats-Unis, qui n'ont pas accueilli de JO depuis ceux d'Atlanta en 1996. Il reste aussi la possibilité de voir l'Afrique proposer ses services pour la première fois. Après la Coupe du monde 2010, l'Afrique du Sud serait tentée de proposer la candidature de Durban.

L'heure est donc à la prudence. "Il n'y a aucune raison de lancer une candidature sur la  seule foi de ce que l'on aura vu à Buenos Aires", a commenté Lapasset, rappelant qu'il "faut d'abord tisser des liens solides et permanents avec des gens qui ont des positions dominantes. On aura ensuite le temps de s'organiser, de lancer des études d'opportunité ou de  faisabilité", a déclaré le chef de la cellule française des relations internationales depuis Buenos Aires, là où tout pourrait recommencer pour une candidature parisienne. Ou pas.

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