Trafalgar Square, Picadilly Circus, Hyde Park, Tower Bridge ect... les Jeux ont visité en quelques jours les principales attractions touristiques de la capitale britannique. Coup double pour les organisateurs: un spectacle gratuit offert à tous ceux qui n'ont pu accéder au parc Olympique, à une dizaine de kilomètres du coeur de la capitale, et une bande-annonce planétaire pour attirer les futurs touristes. A mi-parcours des Jeux, les commerçants râlent et dénoncent pour certains une baisse de 30% de leur chiffre d'affaires. La clientèle habituelle aurait diminué, par crainte de fortes perturbations liées aux Jeux. Mais samedi soir, le centre ville était bondé comme à l'habitude en cette saison. A Picadilly Circus ou Hyde Park, la foule était aimantée par le spectacle des écrans géants diffusant les Jeux.Ceux qui sont venus ne regrettent rien: "incroyable, on ne s'attendait pas à voir le marathon en sortant de notre hôtel", dit Linda, une mère de famille australienne croisée près de la Tour de Londres, le long des barrières ceinturant le parcours. Pour les autorités comme pour les habitants, le scénario catastrophe ne s'est pas produit. La circulation est restée fluide, malgré les 30 kilomètres de voies réservées au trafic des officiels et des médias. Trains et métros circulent normalement. Les "volontaires", très nombreux (70.000), assurent partout un accueil bon enfant aux visiteurs. Impossible de s'égarer dans le Londres en ce moment, ni même de s'acharner à déchiffrer un plan de métro: il y a toujours un volontaire à proximité pour obtenir une réponse immédiate, grand sourire aux lèvres.Les Britanniques survoltés par les performances exceptionnelles de leur athlètes, semblent avoir définitivement adopté "l'esprit olympique", dans les stades comme dans les rues. "L'heure est à fête, et rien d'autre" confie Jim au comptoir d'un pub bondé, avec pas moins de trois écrans montrant les compétitions. Pour les comptes, on attendra la fin des Jeux.Par David Botbol