Les mythes britanniques sacrés aux JO
Allan Wells
Athlète écossais passé du saut en longueur et du triple saut au sprint au début des années 70, Allan Wells a eu le nez creux. Médaillé d'or sur 100 m et d'argent sur 200 m lors des JO de Moscou 1980, il a dominé la planète sprint quatre ans durant, de 1978 et les Jeux du Commonwealth à Edmonton (or sur 100 m et 4x100 m) à l'édition suivante de ces Jeux en 1982 à Brisbane (or sur 100 et 200 m). Pour prouver que sa médaille conquise en URSS n'était pas usurpée alors que manquaient les sprinteurs américains référence du sprint, il s'est attelé à tous les battre en meeting. Après ces quatre années de grâce, le félin britannique est retombé dans l'anonymat, en témoignent son échec dans les deux discipline de vitesse aux Jeux de Los Angeles en 1984.
Sebastian Coe
Président du comité d'organisation des Jeux de Londres aujourd'hui, Sebastian Coe fut l'un des plus grands coureurs de demi-fond des années 80. Sur 1500 m, l'athlète britannique était imbattable, récoltant l'or olympique en 1980 en URSS puis en 84 aux Etats-Unis. Les deux fois, il devait se contenter de l'argent sur 800 m. Pourtant, lors des championnats d'Europe 86 à Stuttgart, il devenait maître du continent sur 800 m. De 1975 à 1989, il cumulait les podiums internationaux sur cette période (Euro, Coupe d'Europe des Nations, JO, Coupe du Monde des Nations). Coe peut également s'enorgueillir d'avoir battu neuf records du monde en plein air dans sa carrière sur 800, 1000, 1500 m, le Mile et le 4x800 m. En 1979, il réussissait même l'exploit de détenir trois de ses records en simultané (800, 1500, Mile). Le président a donc souvent tutoyé l'histoire.
Daley Thompson
Né d'un père nigérian et d'une mère écossaise le décathlonien Daley Thompson faisait sa première apparition sur les pistes olympiques en 1976 à Montréal, à l'âge de 18 ans. Une première placée sous le signe de la découverte. Quatre ans plus tard il enlevait la couronne olympique à Moscou avant de la conserver en 84 à Los Angeles. A ces titres, venaient s'ajouter un sacre mondial en 83, deux européens en 82 et 86 et trois médailles d'or lors des Jeux du Commonwealth. En améliorant quatre fois la marque mondiale du Décathlon, Thompson est devenu le roi de cette discipline si particulière.
Linford Christie
Son air impassible dans les starting blocks lui valait le surnom de "sphinx". Pourtant, une fois le départ donné, l'ancien sprinteur britannique figeait plutôt ses adversaires. Champion olympique en 1992 à Barcelone sur 100 m, avant de coiffer une couronne mondiale en 93 sur la même distance à Stuttgart, Christie s'est également paré d'or européen à trois reprises sur la distance reine (Stuttgart 86, Split 90 et Helsinki 94), sans oublier d'étendre sa domination au Commonwealth où il gagnait le titre en 1990 à Auckland puis en 94 à Victoria. S'il écrasait la concurrence sur 100 m - où il détenait le record d'Europe en 9 s 87 (1993) - et 60 m en salle, la gazelle british devait se contenter de podium sur 200 m. Seule ombre à ce magnifique tableau, un contrôle antidopage positif à la nandrolone qui lui valut une suspension de deux ans sur la fin de sa carrière. C'est sûrement ce dérapage qui lui a coûté une place dans le comité d'organisation des Jeux.
Jonathan Edwards
Véritable glouton, "Le Goéland" a survolé le triple saut durant de nombreuses années. De son règne reste un record du monde établi en 1995 à Göteborg, avec un bond à 18,29 m. Cette envolée lui valait d'ailleurs l'or mondial en Suède, titre qu'il reprenait en 2001 à Edmonton. A cette domination mondiale se sont ajoutés un titre olympique à Sydney en 2000, un sacre européen à Budapest en 98 puis une médaille d'or lors des Jeux du Commonwealth en 2002 à Manchester. Outre ces victoires, le britannique bondissant peut se targuer d'avoir dominé les bilans mondiaux dans sa discipline entre 1995 et 2002, seul le Cubain Quesada parvenant à lui souffler cette distinction en 1997.
Kelly Holmes
Fait rare, cette spécialiste du demi-fond a connu son moment de gloire à 34 ans, au crépuscule de sa carrière. Lors des JO d'Athènes, celle qui n'avait jusque là jamais gagné autre chose que les Jeux du Commonwealth en 1994 à Victoria et à Manchester en 2002 est entré dans l'histoire par la grande porte. Sur les terres de l'olympisme, elle entrait dans un cercle jusque là réservé à deux athlètes, Svetlana Masterkova et Tatyana Kazankina, en remportant l'or sur 800 et 1500 m. Elle a d'ailleurs choisi de se retirer après cette performance, au sommet de son art. La grande classe!
Steve Redgrave
Anobli en 2001, Sir Steve Redgrave doit cette distinction à son talent de rameur qui lui a offert un palmarès à rallonge. En témoignent ses cinq médaille d'or conquises dans cinq olympiades successives, de 84 à 2000, d'abord en quatre barré puis en deux sans barreur avant de passer en quatre sans barreur. Cette performance lui a permis d'entrer dans les livres d'histoire aux côtés de Pal Kovacs et Reiner Klimke, autres récolteur de breloques sur le long terme. Le natif de Marlow ne s'est pas contenté des olympiades et a étendu sa domination sur tout le globe, cumulant neuf titres de champion du monde en deux barré (Nottingham 86) puis en deux sans barreur (Copenhague 87, Racice 93, Indianapolis 94, Tampere 95, Aiguelette-le-Lac 97) avant de conquérir ses derniers sacres en quatre sans barreur (Cologne 98, Saint Catharines 99).
Bradley Wiggins
Tout frais vainqueur du Tour de France, le Britannique Bradley Wiggins s'était auparavant illustré sur la piste et plus précisément en poursuite. C'est dans cette discipline que "Wiggo" est devenu champion olympique en individuel à Athènes en 2004 puis à pékin en 2008. En terres chinoises, il s'était même offert du rab de plaisir en décrochant la breloque du plus beau métal en poursuite par équipes. Outre les pistes olympiques, l'actuel leader du team Sky a dominé les Mondiaux à trois reprises en individuel (Stuttgart 2003, Palma de Makorque 2007 et Manchester 2008) mais aussi par équipes lors des deux derniers évènements planétaires. L'homme aux rouflaquettes compte aussi un championnat du Monde de l'américaine à son palmarès ainsi que des titres nationaux sur route et contre-la-montre.
Chris Hoy
Le pistard écossais cumule quatre titres olympiques et six sacres mondiaux. D'abord spécialiste du kilomètre, discipline dans laquelle il décrocha l'or à Athènes en 2004 mais également aux Mondiaux en 2002, 2004, 2006 et 2007, le prodige britannique a ensuite dévié vers la vitesse. Là aussi, son talent lui a permis de remporter la couronne olympique en individuel et par équipes en 2008 à Pékin. A ces deux sacres olympiques se sont ajoutés trois titres mondiaux en vitesse individuelle (2008) et par équipes (2002 et 2005). Enfin, le britannique s'est permis une dernière reconversion dans le keirin, épreuve qu'il a dominé de la tête et des épaules avec l'or olympique il y a quatre ans puis l'or mondial en 2007, 2008 et 2010. Hoy est désormais ambassadeur des Jeux de Londres et le vélodrome national d'Ecosse porte son nom. Normal pour un champion de son calibre.
Rebecca Adlington
Elle n'a que 23 ans mais déjà un palmarès long comme le bras. Rebecca Adlington est nageuse et surdouée. Il y a quatre ans en Chine, elle éclaboussait les olympiades de son talent, gagnant l'or sur 400 m et 800 m nage libre. La même année, elle devenait championne du monde du 800 m petit bassin avant de rééditer cette performance trois ans plus tard à Shangaï, cette fois en grand bassin. Avant cette consécration planétaire, la jeune anglaise avait déjà mis l'Europe à ses pieds à Budapest sur 400 m.
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