Les Jeux, un gouffre financier ?
Des destins croisésSur le plan purement financier, les J.O de Moscou et d'Athènes ont été catastrophiques. Bien que les pertes nettes de l'édition de 1980 soient restées confidentielles, elles sont estimées à 150 millions de roubles, soit 250 millions de dollars au taux de change de l'époque. Les Grecs ont, pour leur part, enregistré des pertes record en 2004 : les recettes directes ont à peine dépassé les 2 milliards, alors qu'un budget de 14 milliards de dollars avait été alloué pour l'organisation de cette manifestation.À titre de comparaison, ceux de Los Angeles sont jusqu’à présent inégalés en termes de rentabilité avec "seulement" 660 millions de dollars investis, le bénéfice net s’est élevé à 220 millions de dollars. Financés exclusivement par des entreprises privées, les J.O d'Atlanta ont également amassé des profits non-négligeables. Des résultats qui s'expliquent en partie par les économies opérées sur les conditions de logement et d'alimentation des sportifs.Un budget quadruplé !En effet, d'après une source officielle, un athlète coûterait la bagatelle de 4 200 euros par jour, 71 000 euros en cumulé sur la quinzaine londonienne. La somme déboursée pourrait rapidement atteindre 1,2 milliards d'euros pour l'ensemble des 17 000 sportifs. Une "broutille" si l'on regarde les dépenses liées aux sportifs lors des J.O d'Athènes. Pour chaque concurrent, l’État a versé 106 000 euros. Ces frais ont par la suite largement contribué à la crise, qui sévit actuellement sur les bords de la mer Égée.Et à première vue, Londres en prend tout droit le chemin. À l'instar de la Grèce, le Royaume-Uni a été contraint de réviser -à la hausse et à plusieurs reprises- son budget : passant ainsi de 3 milliards à 11,5 milliards d'euros. Selon Sky Sports, le contribuable britannique devrait en réalité s'acquitter de 14,5 milliards d’euros. En cause notamment les dépenses liées aux cérémonies d'ouverture et de clôture qui ont été doublées, à plus de 95 millions d'euros. Mais c'est bien la somme nécessaire à la sécurité -pour les enceintes sportives et le village olympique- qui dépasse toutes les espérances : 553 millions d'euros, au lieu des 282 millions initialement prévus.La sécurité à tout prixJustement, le coût sécuritaire constitue un véritable problème. Un problème qui est apparu un funeste jour de septembre 2011. D'après les médias londoniens, les fonds alloués aux mesures anti-terroristes, à la mise à disposition des services de renseignement britanniques et des forces de police britanniques pourraient s'élever à plus de 14 milliards d'euros, portant ainsi la facture globale à 29 milliards d'euros. Des frais supplémentaires engagés, bien loin de ceux de Sydney 2000 estimés "seulement" à 280 millions d'euros.Voilà qui explique pourquoi les J.O se révèlent plus souvent déficitaires que rentables pour le pays qui les organise. Une seule solution s'offre désormais à l'hôte des Jeux pour abaisser, ou tout du moins, "dégonfler" la note : faire appel à d'entreprises privées. Sébastien Coe, le président du LOCOG (comité d'organisation), s'en est à coup sur inspiré.
Des destins croisés
Sur le plan purement financier, les J.O de Moscou et d'Athènes ont été catastrophiques. Bien que les pertes nettes de l'édition de 1980 soient restées confidentielles, elles sont estimées à 150 millions de roubles, soit 250 millions de dollars au taux de change de l'époque. Les Grecs ont, pour leur part, enregistré des pertes record en 2004 : les recettes directes ont à peine dépassé les 2 milliards, alors qu'un budget de 14 milliards de dollars avait été alloué pour l'organisation de cette manifestation.
À titre de comparaison, ceux de Los Angeles sont jusqu’à présent inégalés en termes de rentabilité avec "seulement" 660 millions de dollars investis, le bénéfice net s’est élevé à 220 millions de dollars. Financés exclusivement par des entreprises privées, les J.O d'Atlanta ont également amassé des profits non-négligeables. Des résultats qui s'expliquent en partie par les économies opérées sur les conditions de logement et d'alimentation des sportifs.
Un budget quadruplé !
En effet, d'après une source officielle, un athlète coûterait la bagatelle de 4 200 euros par jour, 71 000 euros en cumulé sur la quinzaine londonienne. La somme déboursée pourrait rapidement atteindre 1,2 milliards d'euros pour l'ensemble des 17 000 sportifs. Une "broutille" si l'on regarde les dépenses liées aux sportifs lors des J.O d'Athènes. Pour chaque concurrent, l’État a versé 106 000 euros. Ces frais ont par la suite largement contribué à la crise, qui sévit actuellement sur les bords de la mer Égée.
Et à première vue, Londres en prend tout droit le chemin. À l'instar de la Grèce, le Royaume-Uni a été contraint de réviser -à la hausse et à plusieurs reprises- son budget : passant ainsi de 3 milliards à 11,5 milliards d'euros. Selon Sky Sports, le contribuable britannique devrait en réalité s'acquitter de 14,5 milliards d’euros. En cause notamment les dépenses liées aux cérémonies d'ouverture et de clôture qui ont été doublées, à plus de 95 millions d'euros. Mais c'est bien la somme nécessaire à la sécurité -pour les enceintes sportives et le village olympique- qui dépasse toutes les espérances : 553 millions d'euros, au lieu des 282 millions initialement prévus.
La sécurité à tout prix
Justement, le coût sécuritaire constitue un véritable problème. Un problème qui est apparu un funeste jour de septembre 2011. D'après les médias londoniens, les fonds alloués aux mesures anti-terroristes, à la mise à disposition des services de renseignement britanniques et des forces de police britanniques pourraient s'élever à plus de 14 milliards d'euros, portant ainsi la facture globale à 29 milliards d'euros. Des frais supplémentaires engagés, bien loin de ceux de Sydney 2000 estimés "seulement" à 280 millions d'euros.
Voilà qui explique pourquoi les J.O se révèlent plus souvent déficitaires que rentables pour le pays qui les organise. Une seule solution s'offre désormais à l'hôte des Jeux pour abaisser, ou tout du moins, "dégonfler" la note : faire appel à d'entreprises privées. Sébastien Coe, le président du LOCOG (comité d'organisation), s'en est à coup sur inspiré.
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