Cet article date de plus de huit ans.

Les championnats de France d'aviron indoor, première étape vers Rio 2016

Samedi ont lieu les championnats de France indoor d'aviron au Stade Pierre de Coubertin à Paris. L'occasion pour l'équipe de France de lancer une année 2016 chargée, avec en point d'orgue, les Jeux Olympiques de Rio en août prochain. Après une année 2015 riche en événements et en médailles, 2016 doit être du même niveau. C'est l'ambition affichée.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le parquet de Pierre de Coubertin est garni d'une multitude de rameurs, ces appareils de musculation qui font la joie des salles de sport. L'enceinte qui accueille habituellement le PSG Handball ne s'est pas transformé en salle de gym. Non, c'est juste les derniers préparatifs pour les championnats de France d'aviron indoor qui auront lieu samedi. Une opération renouvelée - elle existe depuis 1999 - et qui tombe à pic pour Patrick Ravier, le Directeur Technique National. Car cet événement sportif lance aussi la campagne des équipes de France féminine et masculine pour Rio. La salle Pierre de Coubertin, il ne pouvait y avoir d'endroit plus symbolique pour parler Jeux Olympiques. 2016 pour l'aviron est une année importante.

Ce sport qui compte 45379 licenciés et un peu de 130000 pratiquants entend surfer sur une année 2015 réussie à l'image des Mondiaux d'Aiguebelette. Dans le bassin savoyard, les Bleus ont ramené 6 médailles dont deux d'or (deux de couple poids léger et quatre de couples poids légers), deux d'argent (deux de pointe poids légers et huit poids légers) et deux de bronze (quatre de pointe poids légers et deux de couple tronc-bras mixte). Six médailles, soit le sixième bilan des nations à Aiguebelette. Ce "bilan positif" selon Patrick Ranvier faisait suite aux "résultats historiques" de l'Euro à Poznan (Pologne) : 9 finales dont 6 médailles.

Aiguebelette, tremplin pour Rio

Dans la petite salle de reception de Coubertin, l'aviron français se félicitait aussi des tickets déjà obtenus pour Rio. Six tickets dont deux chez les femmes (deux de couple et deux sans barreur) qui notait la "progression incontestable et appréciée du groupe féminin", selon le DTN. Dans leurs ensembles veste-chemise, les athlètes ont pris la pose et se sont prêtés au jeu des interviews avec un seul mot à la bouche "Rio".

"La réussite des Mondiaux doit servir de tremplin pour les Jeux" a assuré Jérôme Déchamp, le chef de secteur masculin en poids légers, qui a affiché son ambition : "aller chercher deux médailles d'or". Stany Delayre et Jérémie Azou, les malheureux des Jeux de Londres, et champions du monde en titre en deux de couple poids légers, sont attendus. Chez les femmes, si Christine Gossé, la chef de secteur, était un peu déçue du faible nombre de quotas pour Rio (2 sur 6), elle ne désespère pas d'en chercher un troisième et préfère tabler sur des finales que sur des médailles. La prudence était de mise pour une équipe féminine qui est jeune et "qui a tout l'avenir devant elle".

Poursuivre la progression

La pratique de l'aviron en France progresse. Plus 5% en 2015 - évaluation faîte avant les Mondiaux d'Aiguebelette -, plus 2% cette année, hausse du nombre de licenciées féminines - elles représentent désormais 37% des licenciés -... Les chiffres sont bons. Même de nouveaux clubs apparaissent, puisque 20 ont été créés en 2015, "malgré des contraintes liées aux structures et aux infrastructures coûteuses car liées à la pratique d'un seul sport", précise Patrick Ranvier.

Pour tous ces clubs, comme pour la Fédération, l'enjeu majeur va être la "fidélisation" de ses licenciés car comme le dit le DTN, "40% de turnovers chez les licenciés, c'est beaucoup trop". Comment faire? En organisant ces championnats de France indoor dans une grande salle ouverte au public et où sont attendus près de 1500 inscrits et où les gens pourront voir les athlètes qui brilleront dans quelques mois. Et en continuant d'amasser les résultats. Ces titres demeurent la meilleure publicité pour un sport olympique moins médiatisé, qui bénéficie d'une exposition accrue tous les quatre ans. Les acteurs de l'aviron français en ont conscience et ne veulent pas se rater.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.