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Les Bleus face à la Tunisie à l'Eurotournoi de Strasbourg

La préparation de l'équipe de France de handball olympique a débuté depuis six semaines. Six semaines de travail intense sans matchs amicaux. C'est dire si les Bleus doivent avoir des fourmis dans les jambes. L'Eurotournoi de Strasbourg, qui débute ce soir, va leur permettre de retrouver le terrain et de valider le travail effectué.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Six mois après avoir perdu son titre de championne d'Europe, l'équipe de France remet en jeu son titre olympique acquis à Pékin en 2008 avec une marge impressionnante sur ses adversaires. Si tous les joueurs réfutent l'idée d'une revanche, il n'en demeure pas moins que les 14 sélectionnés par Claude Onesta ont une seule idée en tête: régner de nouveau sur le handball international et remporter la médaille d'or. Pour ce faire, le staff et les joueurs se sont, de leurs propres dires, "remis au travail". A l'heure d'entamer la série de matchs de préparation il s'agit pour les Bleus de tester le travail fourni depuis un mois et demi.

La Tunisie comme premier test

Six semaines sans match, c'est long mais c'était le souhait de Claude Onesta.  L'équipe de France ne jouera d'ailleurs que trois rencontres pour se préparer aux JO (Tunisie le 13, Islande ou Espagne le 15 et Hongrie le 22). Ce soir, elle affronte la Tunisie en demi-finale de l'Eurotournoi à Strasbourg avant de retrouver dimanche l'Islande, adversaire des Bleus en finale à Pékin et qu'ils retrouveront au premier tour aux JO, ou l'Espagne. "C'est un moment important de notre préparation parce que c'est le moment où on passe de la phase de révision et de travail à la phase d'évaluation" souligne Onesta. Avant cela, les coéquipiers de Jérome Fernandez se sont, dans un premier temps, préparés physiquement. à la Toussuire. (18 juin-28 juin) . Le deuxième stage en altitude à Soldeu (Andorre) a permis de pointer les dysfonctionnements entrevus en Serbie pendant le Championnat d'Europe. "On a revu beaucoup d'images de nos matchs à l'Euro", souligne Onesta "et il a été difficile de ré-analyser tout ça. Mais on a réussi à identifier nos difficultés". Un travail précis et minutieux puisque les joueurs et le staff se sont astreints à une heure de vidéo par jour avant chaque entraînement. Pour "atteindre un niveau d'exigence supérieur" selon Bertand Gille. Un thème que reprend le sélectionneur: "Mes bons vieux sont exemplaires en tout: les premiers à l'entraînement, les derniers à partir, les plus investis, les plus engagés" témoigne-t-il.

Plusieurs chantiers en cours

L'accent a été mis sur la défense. Sous la houlette de Didier Dinart, expert en la matière, les joueurs français ont répété les situations pour ne plus commettre les erreurs de l'Euro. C'est dans cette rigueur défensive que se sont construits les succès français. Il est urgent de la retrouver pour espérer "atteindre le dernier carré" objectif avoué par Jérome Fernandez. Le travail effectué rassure le staff : "Ce groupe est revenu sur sa capacité à s'engager pleinement" témoigne Claude Onesta. Néanmoins, plusieurs questions demeurent et seuls les matchs peuvent y apporter des réponses. Dans la liste des 14, deux joueurs étaient incertains pour les JO: Michaël Guigou mais aussi et surtout Bertrand Gille, opéré de l'épaule droite le 18 avril dernier. Est-ce que le pivot français, pierre angulaire de l'équipe des deux côtés du terrain sera suffisamment prêt pour le début du tournoi olympique le 29 juillet face à la Grande Bretagne ? De son côté, Nikola Karabatic va être repositionné arrière gauche. La volonté d'Onesta est de retrouver le meilleur Karabatic: celui qui permet à l'équipe d'atteindre une nouvelle dimension. L'équipe de France sera donc très attendue à Strasbourg. L'occasion de répondre aux critiques et de faire peur à nouveau.

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