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Laura Georges, pas là pour jouer

Laura Georges a une longue histoire avec les Etats-Unis. Elle y a joué, a perdu contre les Américaines en demi-finales du dernier Mondial, et les retrouvera dès le premier match olympique, le 25 juillet. Un simple épisode qui doit mener les Bleues sur le podium.
Article rédigé par franceinfo
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Au sommet avec son club de Lyon, Laura Georges attend encore une récompense avec l'équipe de France. Demi-finaliste du dernier Mondial en 2011 en Allemagne (défaite contre les Etats-Unis 3 buts à 1) avec la France, la Guadeloupéenne entend "ramener une médaille, quelque soit le métal", avoue-t-elle. "Evidemment on voudrait l'or", sourit celle qui est habituée à dominer le football européen avec l'OL. Vainqueurs de la Ligue des Champions en 2011 et en 2012, les Lyonnaises trustent également le titre de championne de France depuis 5 saisons. La culture de la gagne et l'expérience, voilà sans doute ce qui avait manqué aux Bleues l'année dernière en demi-finale contre les Etats-Unis.

Laura Georges s'en rappelle encore. "On avait imposé notre jeu, on rivalisait avec notre jeu au sol, mais s'était pris une contre-attaque. On peut avoir des regrets c'est sûr", lance-t-elle. Ces regrets, les Bleues vont peut-être pouvoir les effacer, ou du moins les atténuer. En effet, leur premier match olympique les opposera aux Américaines. "Ca sera une sorte de revanche", acquiesce-t-elle contre les doubles tenantes du titre. "Quelque soit le tirage, on serait tombée contre une grosse équipe, relativise-t-elle, c'est mieux de les jouer en poule, comme ça la prochaine fois qu'on les rencontrera, ce sera en finale".

Pas de cérémonie

Les Etats-Unis, Laura connaît bien. De 2004 à 2007, elle y a vécu et fait ses études. Après un an au PSG, elle s'envole, à 19 ans, pour la côte Est à Boston. Elle continue à jouer au foot et découvre des stades remplis avec "beaucoup plus d'engouement et de respect" qu'en France. "J'ai beaucoup appris là-bas, il faut être très compétitif, on nous demande parfois de jouer alors qu'on est blessée. C'est une fierté de représenter sa fac", se rappelle-t-elle. Avec un bachelor en communication, elle repart en France et pose ses cartons à Lyon, "là où il y avait le plus beau projet sportif".

Dans le Rhône, elle se construit un palmarès et s'installe parmi les cadres de l'équipe de France. Du haut de ses 117 sélections, elle fait partie des plus capées. Les JO, elle est "contente d'y participer", et ne regrette pas de ne pas pouvoir défiler avec les athlètes tricolores lors de la cérémonie d'ouverture. "Notre deuxième match a lieu le lendemain (le 28 juillet, ndlr), et puis les filles qui ont déjà participé aux JO universitaires m'ont dit que les cérémonies étaient épuisantes de l'intérieur", avance-t-elle. Il faudra garder des forces pour sortir des poules puisqu'outre les Américaines, les Bleues affronteront la Colombie et la Corée du Nord, deux adversaires qu'elles n'ont jamais affrontés. En plus des deux premiers de chaque groupe, les deux meilleurs troisièmes seront qualifiées, "ça laisse une chance de plus", glisse-t-elle.

Voir le village olympique

Au début de la compétition, les Françaises ne seront pas avec les autres athlètes français dans le village olympique. Les rencontres du Groupe G ayant lieu à Coventry, elles ne découvriront le village que si elles atteignent les demi-finales. Cela voudra dire que la médaille se rapproche. Laura Georges marquerait l'histoire des Jeux comme d'autres antillaises avant elle. "Pour moi les JO, c'est l'athlétisme… Carl Lewis, Marie-Josée Pérec et son doublé à Atlanta, Laura Flessel également à Atlanta, mais c'est aussi de découvrir des sports moins exposés come l'aviron, l'escrime ou le canoë-kayak", admet-elle. Malheureusement pour elle, elle ne pourra pas trop en profiter si les Bleues vont loin. C'est tout le mal qu'on lui souhaite…

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