Jeux olympiques : être porte-drapeau n'est pas forcément un cadeau
C’est officiel ! Après un suspens de plusieurs mois, le duel entre Teddy Riner et le basketteur Tony Parker pour le rôle de porte-drapeau des Jeux olympiques de Rio a définitivement tourné à l’avantage du judoka. Le champion olympique 2012 mènera le cortège français lors du défilé au Maracana de Sao Paulo pour la cérémonie d’ouverture. Un honneur qui n’est pas toujours facile à assumer.
Un poids difficile à porter
Le rôle de porte-drapeau est apparu en 1912 aux Jeux olympiques de Stockholm, la cérémonie d’ouverture ne comportant pas de défilé jusque-là. Des vingt-quatre sportifs ayant agité la bannière tricolore depuis, seuls deux ont été sacrés champions olympiques (Marie-José Perec en 1996 et David Douillet en 2000) et cinq autres ont été médaillés (trois en argent, deux en bronze). Le porte-drapeau, leader sportif de la délégation ? Pas toujours donc. Pendant la plus grande moitié du XXe siècle, le porte-drapeau est issu de l’athlétisme, où les Français ne brillent pourtant pas particulièrement. Il faut attendre 1960 pour voir un champion olympique en titre récupérer le rôle de porte-drapeau. Le fleurettiste Christian d’Oriola, double tenant du titre en individuel. Avant, seuls deux porte-drapeaux sur neuf avaient déjà remporté une médaille olympique.
Une malédiction pour les tenants du titre
Mais être champion olympique et porte-drapeau n’est pas forcément un cadeau. Christian d’Oriola justement, n’a pu faire mieux que septième à Rome malgré ses deux titres précédents. Le pistard Daniel Morelon, porte-drapeau à Montréal en 1976 et double champion olympique de vitesse a lui dû se contenter de la médaille d’argent. Même métal pour Angelo Parisi, premier judoka à mener le cortège bleu à Los Angeles en 1984 après son titre à Moscou. L’escrimeur Jean-François Lamour à Barcelone (1992), n’est pas non plus parvenu à obtenir une troisième couronne au sabre, obligé de repartir le bronze autour du cou. Quatrième et dernier porte-drapeau double tenant d’un titre olympique, Tony Estanguet est l’exemple évident de la pression du rôle. Hors du podium à Pékin en 2008, le canoéiste avait retrouvé le toit du monde à Londres quatre ans plus tard, libéré du poids du drapeau. Autre explication aux faibles résultats des porte-drapeaux, l’honneur ressemble parfois plus à un jubilé. Comme l’escrimeuse Laura Flessel, chargée de cette responsabilité en 2012, à 40 ans et 16 ans après son titre olympique à Atlanta.
Riner pour succéder à Douillet
S’il veut réussir, Teddy Riner doit donc s’inspirer de Marie-José Perec, titrée sur 400m à Barcelone (92) et Atlanta (96), ainsi que de son aîné David Douillet, victorieux en 1996 et 2000. Le sélection de Teddy Riner, c’est justement le choix du sportif français le plus à même de revenir du Brésil avec une médaille dorée dans ses valises. Le judoka, octuple champion du monde, règne sans partage sur son sport. Il n’a plus perdu dans une compétition majeure depuis la finale des championnats du monde 2010. Avec l’équipe de basket des Etats-Unis, il est sans aucun doute le favori le moins contesté de ces jeux de Rio. Mais personne, même un poids lourd, n’est à l’abri d’une mauvaise surprise.
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