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J-100, le "rêve bleu" a débuté

Tout l'olympisme français était réuni mercredi après-midi au stade Charléty pour la date symbolique de J-100 avant les jeux Olympiques de Londres (27 juillet-12 août). Si la plupart des sportifs avaient répondu à l'appel, leur esprit était déjà bien tourné vers les jeux.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Le compte à rebours a réellement commencé. "On va pouvoir compter correctement les jours", a rigolé Teddy Riner. Le quintuple champion du monde était l'une des têtes d'affiche de cette journée qui a marqué l'entrée de plein pied dans ces Jeux. J-100, Londres c'est demain. "Le J-100 marque le début de la dernière ligne droite qui conduit aux jeux Olympiques. On avait envoyé 700 invitations, on a eu 650 réponses fermes de gens qui sont venus. Cela indique bien l'engouement et l'intérêt que ces Jeux suscitent", s'est félicité Denis Masseglia,  le président du Comité Nationale Olympique Sportif et Français (CNOSF). Parmi les présents, les athlètes forcément, mais aussi David Douillet, le ministre des Sports, Richard Dacoury, d'anciens athlètes comme Christine Arron, Jackson Richardson. Tous s'étaient donné rendez-vous à la Maison des Sports au Stade Charlety pour rappeler que si Paris n'a pas eu les Jeux, l'équipe de France va se mobiliser pour briller à Londres. L'Objectif? "Faire aussi bien qu'à Pékin avec 41 médailles, mais essayer de ramener plus de médailles d'or (7 en Chine, ndlr). Entre 10 et 12, on ferait alors parti des huit meilleures nations du monde", a estimé Denis Masseglia. Pour se dépasser un mot d'ordre affiché partout : "esprit bleu, cœur olympique" pour que "les athlètes aillent au bout de leurs rêves" a déclaré le président du CNOSF.

Encore du travail

Si l'ambiance était plutôt détendue ce mercredi à voir les sourires sur les visages, les paroles elles rappelaient que l'échéance approche et que l'heure n'était pas au relâchement. "C'est plus un symbole", a estimé Laurent Vidal, le n°1 mondial du triathlon ; "on ne doit pas lâcher pour être au top du top", a embrayé Grégory Baugé, tout auréolé de son troisième titre mondial conquis en Australie au début du mois. "On continue à s'entraîner normalement. Ma qualification est toute fraîche puisqu'elle date de mi-mars. On a 100 jours pour travailler à fond et arriver totalement prêt, sans avoir à se poser de questions", a évoqué Yannick Borel, l'épéiste qui disputera ses premiers Jeux en individuel à 23 ans. Joël Jeannot, qui en a vu d'autres puisqu'il participera à ses cinquièmes jeux Paralympiques à Londres (29 août- 9 septembre), était également là "même si c'est pas encore J-100 pour nous". "C'est une motivation de plus de voir tous ces grands champions avant que je reparte pour l'entraînement", a-t-il assuré. Le compte à rebours est encore plus pressant pour Allison Pineau, qui s'apprête à partir quatre semaines à Saint-Raphaël pour poursuivre sa rééducation. La course contre la montre pour se remettre de sa fracture des ligaments croisés du genou gauche continue. "On est dans le timing qu'on s'était fixé, mais le plus compliqué arrive sans doute maintenant", a lancé la Guadeloupéenne.

Quel porte-drapeau?

La question était sur certaines lèvres. L'identité du porte-drapeau n'a pas encore été révélée et ne devrait pas l'être avant le mois de mai. Denis Masseglia a botté en touche : "Je ne vais parler de personne", a-t-il plaisanté. "Vous avez la liste dans tous les journaux et il suffirait que j'en donne une pour qu'on dise +il a cité en premier untel ou unetelle+, donc vous me permettrez de ne pas le faire". Teddy Riner, favori des Français, lui s'est retiré de la course préférant se concentrer sur la compétition, "j'ai envie d'être dans ma bulle", a-t-il argué.

D'autres se sont laissé aller à quelques pronostics. Un nom est revenu, celui de Laura Flessel. "J'aimerai que ce soit elle", a dit Grégory Baugé. "Elle fait un sport amateur, le porte-drapeau devrait venir du monde amateur à mon avis. Elle a remporté cinq médailles aux Jeux, donc elle le mérite. Si elle est choisie, elle ne l'aura pas volé", a argumenté Yannick Borel. La guêpe, qui n'était pas à Charléty, avait des avocats ce mercredi. Et des supporters aussi, car tous ont pensé à celle qui jouera sa qualification olympique à Bratislava ce week-end.

Benoît Jourdain

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