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Grange, celui qui revient de loin

Le Savoyard Jean-Baptiste Grange va disputer ses deuxièmes Jeux après Turin en 2006. Absent à Vancouver, le champion du monde du slalom en 2011 est revenu d’une opération du genou gauche subie en mars 2012. A Sotchi, il fait partie des nombreux outsiders de la dernière épreuve de ski alpin.
Article rédigé par franceinfo
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Les blessures n’ont jamais épargné Jean-Baptiste Grange. Elles l’ont même empêché de participer aux JO de Vancouver en 2010. Sa déchirure aux ligaments croisés en décembre 2009 l’avait obligé à tirer un trait sur les Jeux canadiens, quatre ans après sa 13e place à Turin. En décembre 2010, c’est l’épaule gauche qui a craqué. Deux mois plus tard, il remportait l’or mondial en slalom à Garmisch. Des épreuves, le skieur de Valloire a toujours su se relever. Donc quand il est obligé de s’arrêter en mars 2012 pour soigner son genou droit, il sait qu’il va revenir. Moins d’un an après, le voici donc aux Jeux Olympiques. Prêt à en découdre. "A moi de jouer. Il y a de la densité. Ce sera très serré. Il faudra être opportuniste. J’espère arriver à tout mettre en place ce jour là", assurait-il en conférence de presse. Arrivé tardivement en Russie, il a peaufiné sa préparation avec un autre grand revenant, Julien Lizeroux dans la station jurassienne de Lélex. Pourquoi là-bas ? Pour s’entraîner sur une neige "salée", des conditions semblables à celle de Rosa Khutor où se tiendra le slalom, la dernière épreuve de ski alpin de cette 22e Olympiade.

Sans pression

Depuis son titre mondial il y a trois ans et son Globe de cristal de la spécialité en 2009, Jean-Baptiste Grange n’a jamais pu retrouver les sommets. La faute à son corps on l’a dit. A Sotchi, le Mauriennais débarque donc sans pression. "J'arrive plutôt en outsider. J'espère simplement mettre toutes les choses en place et je vais me donner à fond. Quoi qu'il arrive, il y aura une suite", assure-t-il. Les JO sont un objectif, mais pas une fin en soi. Pourtant, les deux médailles d’Alexis Pinturault et de Steve Missillier en slalom géant peuvent donner des idées. Surtout sur une piste qui lui "va plutôt bien". "Ca va être court, il faudra y aller fort dès le début. Suivant l'évolution du terrain, il faudra aussi être malin", souligne-t-il.

Devant la famille

Jean-Baptiste Grange pourra compter sur les encouragements de plusieurs membres de sa famille lors de l'épreuve olympique, samedi à Rosa Khoutor, notamment "ma soeur et son copain, volontaires aux JO de Sotchi". "Ils sont lisseurs sur l'alpin hommes. C'est une belle expérience et c'est sympa de vivre le truc de l'intérieur. Ils l'ont fait en sachant qu'il y avait de grandes chances que j'y sois", explique-t-il. "Mardi, on a déjeuné ensemble, ensuite ils ont enchaîné le lissage toute la nuit sur la piste de géant. C'était moins drôle. Après, j'ai ma mère (Annick, NDLR) et mes deux tantes qui viennent, et j'ai des cousins aussi des Pyrénées, donc du côté de ma mère. C'est sympa, parce que c'est une autre partie de la famille qu'on ne voit pas souvent", a ajouté le Mauriennais. Accaparé, en pleines vacances scolaires de février, par la gestion du magasin familial d'articles de sports et de location à Valloire, Jean-Pierre Grange, le père, regardera les deux manches à la télévision. 

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