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Canoë en ligne: Goubel cinquième de sa finale

Favori avant la course, le Français Mathieu Goubel a pris la cinquième de finale du C1 1.000 m sur le prestigieux bassin d'Eton. L'Allemand Sebastian Brendel, double champion d'Europe en titre de la spécialité est devenu champion olympique de la distance en devançant l'Espagnol David Cal Figueroa le Canadien Mark Oldershaw.
Article rédigé par franceinfo
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Encore raté! Les céistes français en ligne attendent toujours une médaille d'or olympique depuis 1952 et la victoire du C2 Laudet-Turlier sur 10.000 m, une distance désormais  abandonnée. Encore raté surtout pour Mathieu Goubel qui avait travaillé dur depuis sa déception de Pékin (7e). Sur la lancée de sa brillante  qualification avec le meilleur temps, Mathieu  Goubel  se présentait pourtant comme un sérieux prétendant au podium, voire au titre olympique. Il visait cette fois l'or, sans complexe, fort de son titre de champion du monde conquis en 2009.

Dans le "cosmos" dans l'emballage final

Comme prévu dans son plan, le Français est parti très vite pour se hisser dans le trio de tête derrière le Russe Menkov et l'Allemand Brendel. Cependant, il semblait moins à l'aise et moins rapide qu'en série et en demi-finale. Au 500m, le Français a rétrogradé mais conservé sa troisième place. C'était à ce moment-là qu'il faiblissait et que la concurrence, l'Espagnol Figueroa et le  Canadien Oldershaw, faisait son effort pour revenir dans la course au podium. Au 750 m, Goubel a été incapable de changer de rythme et a du se résoudre à laisser filer le podium.

"A 50 m de la ligne j'ai eu un coup de pagaie vraiment compliqué. Tout le gainage a lâché et je commençais vraiment à être dans le cosmos", a-t-il expliqué à l'issue de sa finale. "A la fin, je ne pouvais plus bouger. Quelque part cela me fait dire que j'étais dans ce que je devais faire, en termes d'efforts. Maintenant c'est vrai que je suis déçu que le résultat ne soit pas au bout", a-t-il ajouté. Une vraie déception. 

Les dernières mètres de la course de Goubel

Contrairement au triple champion olympique Tony Estanguet, le Boulonnais qui navigue en eau calme dans une position impressionnante, en flexion sur un genou, reste sans médaille. Et pourtant, de l'aveu de Philippe  Graille, le directeur technique national, il n'avait  "jamais été aussi fort qu'en ce moment,  physiquement  et mentalement, avec l'envie de ne rien lâcher". Le gaillard (1,91 m pour 97 kg) s'est loupé le jour J alors qu'il avait accumulé des médailles mondiales et européennes entre les deux Olympiades. Rendez-vous sur le 500 pour conjurer le sort.  

Les filles ne font pas mieux

La dernière dernière médaille des épreuves en ligne est le bronze conquis à Pékin par le K2 500 m dames  d'Anne-Laure Viaud et Marie-Delattre. MAlheureusement, cette dernièreprésente cette fois en  finale du K4 avec Joanne Mayer, Sarah Guyot et Gabrielle Tuleu n'a pas fait mieuix que huitième et dernier de leur course remportée par la Hongrie. Quasiment hors-course dès le départ, le quatuor a terminé en huitième et dernière position, à près de cinq secondes du kayak hongrois, médaillé d'or. "Honnêtement , on a fait ce qu'on pouvait. On était mortes aux 400 m", a estimé Sarah Guyot juste après la finale. "Il nous a manqué de la puissance. On n'en pouvait plus. Mais voilà, on est jeunes et le fait d'avoir disputé une finale olympique, c'est quand même une grande fierté et un gain d'expérience pour la prochaine olympiade", a ajouté l'étudiante en kiné d'origine bretonne. Pour se consoler, les Française fêteront la grossesse de leur coéquipière Marie Delattre-Demory. 

"Je viens de leur dire juste là maintenant. Elles s'en doutaient un peu. Je  dormais beaucoup, j'ai eu quelques nausées après les séances, j'avais toujours  envie de faire pipi ! Elles hésitaient à m'acheter des tests de grossesse !",  raconte la Française, qui a déjà un petit garçon, conçu dès son retour des jeux  Olympiques de Pékin en 2008. "Je voulais tenter mon expérience d'être enceinte aux Jeux, voir ce que ça  faisait. Je ne sais pas ce que j'ai... On part tout le temps en stage, je ne  rentre pas longtemps et pouf, ça tombe dedans ! C'était voulu mais pas fait  exprès", poursuit Delattre-Demory, encore toute émue de ce qu'elle vient de  vivre. Ses coéquipières ont été ravies de la bonne nouvelle. La naissance du bébé est prévue en mars.

L'Allemagne, N.1 au classement des nations à Pékin, empoche sa quatrième  médaille en autant de courses après les bronzes de Max Hoff (K1 1000 m) et  Martin Hollstein-Andreas Ihle (K2 1000 m), et l'or de Sebastian Brendel en C1  1000 m. Il faut encore attendre pour une médaille bleue. 

 

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