Cet article date de plus de douze ans.

Bolt: "Je suis une légende vivante"

Peu après avoir remporté le 200 mètres synonyme de quatrième titre olympique -exploit inédit pour un sprinteur avec les épreuves individuelles- Usain Bolt n'a cessé de clamer devant les caméras et les micros qu'il était "une légende vivante". Même en conférence de presse, le Jamaïcain a insisté en concluant "Je suis une légende vivante, dites-le bien partout." Le phénomène de bientôt 26 ans a par ailleurs affirmé qu'il n'avait aucun respect pour Car Lewis, l'Américain ayant émis des doutes sur les performances des Jamaïcains.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Que ressentez-vous après ce nouveau sacre ?
Usain Bolt
: Beaucoup de personnes ont douté de moi, mais dans mon esprit il n'y en  avait pas. Sur la ligne, c'est pour ça que j'ai fait ce geste (index sur les  lèvres). C'était pour ceux qui ne croyaient pas en moi: +Arrêtez de parler, je  suis une légende vivante+. Après mes défaites aux sélections, il y a eu des  doutes chez certains. C'est bon, vous savez qui sont vos vrais amis. C'était  bon aussi de venir ici et de montrer au monde que je suis le meilleur. Avec  Yohan Blake et Warren Weir, on s'entraîne ensemble et on se pousse  mutuellement. Je les en remercie. Yohan, c'était ses premiers Jeux et c'est un  grand athlète.
       
Avez-vous craint que Blake ne vous domine ?
UB:
 Il y a deux ans, je lui ai dit +tu arrives au mauvais moment. Tu cours  vite, mais les deux prochaines années seront miennes+. Cette semaine,  j'aimerais dire que j'étais à 100% mais je n'en ai pas le sentiment. Je n'en  suis pas loin mais si j'étais à 90% c'est déjà pas mal. Pour les prochaines  années, vous avez vu comme Yohan court vite alors je vais devoir me lever de  bonne heure pour le battre. Je ne pense pas me retirer, ma vie a été belle,  avec des haut et des bas, je ne m'en plains pas, elle est belle. Mais mon  challenge était de devenir une légende et c'est fait, alors je vais devoir  trouver autre chose.

Pouvez-vous nous assurer que les sprinteurs jamaïcains ne se dopent pas ?
UB:
 Sans aucun doute. On s'entraîne dur, on se voit travailler, Yohan ne se  dope pas, il n'aime pas ça. On court dur, on s'effondre sur la piste, c'est  vraiment dur, on essaie de montrer au monde que nous courons proprement.

"Aucun respect pour Carl Lewis"      

Si vous n'étiez pas Usain Bolt, préfériez-vous être Jesse Owens ou Carl  Lewis ?
UB:
 Sans hésitation Jesse Owens, j'ai un grand respect pour lui. C'est un  grand athlète. Il a fait de grandes choses pour son pays. Il a vraiment poussé  à leur meilleur des athlètes. Je vais dire maintenant quelque chose de  controversé. Carl Lewis, j'ai perdu tout respect pour lui. Les choses qu'il a  dites à propos d'athlètes de la piste, ses allusions au dopage, c'est vraiment  rabaissant de dire des choses comme cela. Je pense qu'il veut juste attirer  l'attention sur lui parce que personne ne parle plus de lui.
       
Pensez-vous être une légende au même titre que Mohamed Ali ou Michaël  Jordan ?
UB:
 Je ne peux pas le dire. Je ne sais pas si je fais partie des Ali ou  Jordan. J'esssaie déjà d'être le meilleur dans mon sport, l'athlétisme. Je  laisse les gens décider du reste. Je sais juste que je suis une légende.
       
Attaché de presse : c'est la fin la conférence de presse...
UB:
 Attendez, j'ai une chose à ajouter. Je suis une légende vivante,  dites-le bien partout. J'insiste bien. Si vous ne dîtes pas à tous les gens de  vos pays, à la télé, à la radio et dans les journaux, que je suis une légende  vivante, je ne donnerai plus jamais d'interview (rires).

Revoir l'interview d'Usain Bolt après sa victoire sur le 200m :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.