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Avec cet Ngapeth-là, tout est possible !

"Stratosphérique", "énorme", "monstrueux", "injouable": les volleyeurs français ont rivalisé de superlatifs jeudi, après la victoire sur le Canada (3-0), pour qualifier la performance de leur star Earvin Ngapeth, l'homme avec qui tout est possible. Des boulets de canon aux trois mètres ou à l'aile, des aces, des feintes, et non pas une, mais deux "spéciales Ngapeth", cette sorte de bras roulé qu'il est le seul à réussir : les Canadiens en ont vu de toutes les couleurs.
Article rédigé par franceinfo
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Earvin Ngapeth au smash. (PEDRO UGARTE / AFP)

"Tout lui réussissait, il était à 100%, voire plus !", s'est exclamé le libéro Jenia Grebennikov, qui a vu aussi le leader des Bleus réussir un gros match à l'arrière à ses côtés, en défense et en réception.
"Ça vient tout seul quand on prend du plaisir", a dit Ngapeth, auteur de 21 points à 84% de réussite à l'attaque. Grâce à cette victoire expéditive, deux jours après celle obtenue contre le Mexique sur le même score, les Français se sont remis sur la voie des quarts de finale, tournant la page de leur départ raté face à l'Italie (0-3) samedi. Une claque dont l'artilleur italien Ivan Zaytsev avait profité pour vider son sac dans la presse de son pays. Le "Team Yavbou", sa joie de vivre, son insolente réussite et ses succès à répétition, le pointu en avait soupé.

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"On ne va pas arrêter de sourire"

"Nous voulions prendre notre revanche, à cause des deux matches précédents perdus contre eux (0-3 en Ligue mondiale, en juin et juillet) et à cause de leurs petits sourires en coin, de leurs provocations à la française quand ils gagnent, quand ils se foutent de toi. Nous en avions marre d'entendre : "Ah qu'il est beau, le système de jeu français ! Ah qu'il est beau, Ngapeth ! Ah qu'il est beau, tel autre !" Fallait que ça cesse...", avait dit le "Tsar", comme on le surnomme en Italie, car il est le fils d'un grand joueur soviétique des années 1970-1980, installé dans la péninsule.

Alors, le match de jeudi, une réponse à Zaytsev ? "Non, pas du tout. Je suis allé le voir au Village olympique et il a eu ma réponse", a expliqué le Français, qui ne dira rien de la teneur de l'entrevue, sauf que Zaytsev aurait "miaulé comme un chat". "Je comprends que ça gêne, mais on ne va pas arrêter de sourire parce que ça gêne. Quand on gagne, on sourit et, quand on perd, on pleure. Comme ça fait deux ans qu'on les bat, donc on sourit et ils pleurent. Là, ils ont gagné un match, donc il (Zaytsev) parle", a dit Ngapeth.

Cap sur les States

Mais l'attaquant de Modène ne va pas se laisser distraire et peut lui importe de retrouver ou pas les Italiens sur la route du podium. "Il faut qu'on soit "focus" dans notre "compèt' " et ne penser à rien d'autre", a dit le joueur de 25 ans, deux jours avant un match contre les États-Unis (samedi, 22h05) qui pourrait envoyer les Bleus en quarts de finale.

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