Triste fin de parcours pour Alizé Cornet à Roland-Garros. La numéro un française s'est arrêtée au troisième tour face à Qinwen Zheng, contrainte à l'abandon alors qu'elle était menée 6-3, 3-0. Au moment de l'annonce, des applaudissements sont venus des tribunes... mais aussi des sifflets. "Le public français m'étonne, mais pas toujours dans le bon sens", a réagi la joueuse française après la rencontre. "Cela m'a fait presque plus mal que la blessure en elle-même, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Après, il ne faut pas généraliser, c'est peut-être une poignée de personnes dans le stade. Cela peut être 20, 30 ou 40 personnes qui font du bruit, cela ne veut rien dire mais, franchement, c'est abusé." "Cette poignée de crétins, cela fait mal au cœur" La joueuse de 32 ans, qui disputait son 18e Roland-Garros, n'accepte pas qu'on remette en cause son investissement. "C'est abusé quand on voit ce que je donne sur le terrain depuis toutes ces années, à quel point cela me tient à cœur, a-t-elle poursuivi. Cela aurait été beaucoup plus facile pour moi de ne pas rentrer sur le court, de ne pas me rendre vulnérable avec cette blessure. J’étais fidèle à ce que je suis. Oui, cela fait chier parce que c'est injuste. Cela fait de la peine mais, encore une fois, la plupart des gens sont peut-être tristes pour moi, et comprennent ce qui arrive, mais cette poignée de crétins, cela fait mal au cœur." Alizé Cornet a été victime d'une déchirure de l'adducteur lors de sa rencontre du deuxième tour contre Jelena Ostapenko. "On a fait une échographie, hier soir, qui a montré qu'il n'y avait aucun doute sur le diagnostic, a expliqué Cornet. Après, c'était ma décision de rentrer ou pas sur le terrain mais on me connaît, je n'avais jamais déclaré forfait en Grand Chelem, ni abandonné non plus. Ce n'était donc pas possible pour moi de ne pas au moins essayer sur ce que je pouvais donner aujourd'hui."Une double déception au point de remettre en cause sa participation l'an prochain ? "Je ne sais pas, a-t-elle avoué. Comme ça, à chaud, je ne sais pas."