Des accusations et une censure. La championne de tennis chinoise Peng Shuai a accusé, mardi 2 novembre, Zhang Gaoli, un ancien haut dirigeant communiste, de l'avoir violée il y a trois ans, avant d'en faire sa maîtresse. Un message posté sur Weibo, l'équivalent de Twitter en Chine, et très vite censuré sur le web chinois.Dans son message, Peng Shuai, 35 ans, raconte que Zhang Gaoli, ancien vice-Premier ministre, lui a imposé un rapport dans sa chambre après une partie de tennis. "J'avais très peur. Cet après-midi-là, j'ai d'abord refusé. Je n'arrêtais pas de pleurer", écrit-elle. "En proie à la peur et au trouble (…) j'ai cédé et nous avons eu un rapport sexuel." Elle précise que l'épouse de Zhang Gaoli était au courant et "montait la garde à l'extérieur".Peng Shuai ajoute qu'elle est ensuite devenue la maîtresse de l'ex-dirigeant, jusqu'à une dispute la semaine dernière. Elle explique n'avoir aucune preuve à apporter à l'appui de ses dires. "Tu as toujours eu peur que je cache un magnétophone, écrit-elle en s'adressant à Zhang Gaoli. Tu démentiras certainement, ou bien tu iras jusqu'à m'attaquer."Le message et les réactions effacés sur les réseaux chinoisCe témoignage a été promptement effacé par la censure chinoise, de même que les réactions sur le sujet, qui se sont répandues comme une traînée de poudre. Jeudi, les recherches comportant à la fois les noms de Peng Shuai et Zhang Gaoli étaient toujours bloquées sur Weibo et sur le moteur de recherche Baidu.Zhang Gaoli, âgé d'environ 75 ans, était jusqu'au début de 2018 membre permanent du bureau politique du Parti communiste chinois et à ce titre l'un des sept hommes les plus puissants de Chine. Il est considéré comme proche du Premier ministre Li Keqiang. Ancienne numéro une mondiale en double, Peng Shuai est actuellement classée 189e au classement WTA.