Reportage Avant les JO, les championnats du monde de surf font escale à Tahiti et sa célèbre vague de Teahupo'o

Le Tahiti Pro se déroule sur la mythique vague de Teahupo’o et fait figure de répétition générale avant les épreuves de surf pendant les Jeux olympiques de Paris 2024.
Article rédigé par Guillaume Battin - édité par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Le surfeur français Kauli Vaast, le 18 mai 2024, sur la vague Teahupo'o où se dérouleront les épreuves olympiques de surf. (JEROME BROUILLET / AFP)

Il y a déjà un air de Jeux olympiques à Tahiti. En attendant le passage de la flamme dans ce bout du monde le 13 juin prochain, le Tahiti Pro commence mercredi 22 mai. L’étape tahitienne des championnats du monde de surf sert en même temps de grande répétition à l’épreuve olympique organisée sur la mythique vague de Teahupo’o. Franceinfo a pu assister à un spectacle époustouflant.

Beaucoup décrivent Teahupo’o comme la plus belle vague du monde, mais aussi comme la plus dangereuse. En bateau, à quelques mètres du tube, la puissance du souffle impressionne. Une houle de 3 à 4 mètres est annoncée, à peine la moitié de son niveau maximum. Quelle que soit sa hauteur, le risque est de chuter à quelques dizaines de centimètres au-dessus du corail.

Le Tahitien Kauli Vaast la connaît par cœur et il en a toujours aussi peur. "Ça reste ma vague préférée, justement parce qu'elle fait peur et que tu vas là-bas avec des appréhensions, explique le surfeur. Est-ce que tu vas te blesser, est-ce que tu vas tomber ? Tu n'as pas envie de tomber et en fait tu ne sais jamais. Et c'est ça qui est magnifique, de repousser nos limites. Et je pense que cette peur-là, c'est ce qui nous rend plus forts et c'est ce qui nous permet de nous surpasser."

"C'est une vague puissante, elle a cette énergie et cette puissance que tu ressens."

Vahiné Fiéro, surfeuse

à franceinfo

Vahiné Fiéro, l’autre Polynésienne de l’équipe de France, a longtemps hésité avant de se mettre à l’eau. "Au début, je voyais Teahupo’o comme un monstre, donc oui, c'était vraiment une vague effrayante. J'ai même peur le jour avant parce que j'habite en face de la vague donc j'entends le soir le bruit de la vague qui casse sur le récif, reconnaît Vahiné Fiéro. Lorsque les grosses vagues arrivent, je suis la première à ramer le plus au fond possible pour ne pas me la recevoir sur la tête. C'est une vague qui effraie constamment mais qui aussi nous donne les meilleurs moments de notre vie."

"Tout le monde veut gagner cette épreuve"

Surfer Teahupo’o est une chose, gagner le Tahiti Pro en est une autre. Jérémy Florés est le seul Français au palmarès, la victoire qui a changé sa vie : "Dans le milieu du surf. Il y a deux épreuves qui sont prestigieuses : "Pipeline", parce que c'est un peu le berceau, là que les plus grandes compétitions historiques ont commencé à Hawaï, et Teahupo’o. Et c'est ce qui fait que tout le monde veut gagner cette épreuve. C'est beaucoup d'adrénaline, beaucoup d'émotions. Les surfeurs qui ont gagné cette épreuve, ce sont des légendes, ce sont des mecs qui ne sont pas là pour rien."

La vague casse à 800 mètres de la plage mais, les jours de grosse houle, sa puissance fait trembler les vitres des bungalows.

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