Cet article date de plus de deux ans.

Neige artificielle aux JO 2022 : "Pourquoi on est les seuls à être stigmatisés ?", s'interroge Martin Fourcade

Il y a "100% des activités humaines qui ont un impact sur notre planète", affirme le champion olympique de biathlon à propos de la polémique sur la neige 100% artificielle à Pékin.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Martin Fourcade avant une compétition de poursuite masculine de biathlon à Kontiolahti en Finlande, le 14 mars 2020. Photo d'illustration. (KIMMO BRANDT / COMPIC / MAXPPP)

Le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade se demande vendredi 4 février sur France Inter "pourquoi [les skieurs sont] les seuls à être stigmatisés alors que 100% des activités humaines ont un impact sur notre planète", répondant à la polémique sur les Jeux olympiques d'hiver qui commencent vendredi en Chine avec 100% de neige artificielle.

"C'est aussi une chimère de penser qu'en France on skie sur de la neige naturelle. 90% des stations de ski françaises sont équipées de canons à neige", rappelle le champion. Je ne dis pas que c'est bien mais pourquoi la neige de culture est-elle stigmatisée ?"

"On utilise de l'électricité pour transformer de l'eau en neige en l'envoyant dans l'air mais je ne vois pas la différence qui est faite avec chauffer l'eau d'une piscine."

Martin Fourcade, champion olympique de biathlon

à France Inter

Martin Fourcade se dit "partagé" sur le sujet, même s'il a "une conscience qui est forcément écologique" en tant que sportif d'hiver : "Je pense qu'on doit faire mieux. On vit dans un monde qui est en pleine mutation et aujourd'hui on a du mal à accepter que, pour faire des loisirs, on ait une consommation électrique et une activité polluante. C'est le cas des sports d'hiver comme c'est le cas de 100% de notre société."

Celui qui brigue une place à la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO) dit qu'il aurait "préféré" que les JO se tiennent ailleurs mais qu'il n'a pas été décisionnaire. Par ailleurs, conclut-il, "on fait des JO en Chine, dans un pays qui ne respecte pas forcément les droits de l'homme et ça, aujourd'hui, ça me choque beaucoup plus" que le recours à la neige artificielle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.