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Paris 2024 : les sites de compétition "permettront une grande participation du public", promet Stéphane Troussel, le président de la Seine-Saint-Denis

Alors que le drapeau olympique a été officiellement remis à la maire de Paris dimanche 8 août, en clôture des Jeux de Tokyo, le président de la Seine-Saint-Denis compte sur les retombées positives des JO sur son territoire.

Article rédigé par franceinfo
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Le chantier de construction du village olympique a débuté à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Le drapeau olympique a été remis à la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui le brandira à la sortie de l'avion qui la ramène du Japon, lundi 9 août. La Seine-Saint-Denis sera elle aussi en première ligne de ces Jeux de 2024. Les sites de compétition "permettront une grande participation du public", a assuré lundi 9 août sur franceinfo Stéphane Troussel, président de ce département et secrétaire national du PS au Pacte social et aux Solidarités.

franceinfo : Qu'est-ce que les Jeux Olympiques vont apporter au département ?

Stéphane Troussel : On voit bien que l'enthousiasme et la fierté sont en train de monter pour l'organisation des Jeux olympiques 2024, à Paris et en Seine-Saint-Denis. La Seine-Saint-Denis va accueillir le monde.

"Ce département et ses habitants sont souvent décriés et montrés du doigt, donc ce sera l'occasion de montrer que ce territoire, c'est la jeunesse du pays tout entier, la diversité, de grands talents."

Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis

à franceinfo

Il va y avoir d'importantes réalisations, plusieurs milliers de logements avec le village des athlètes, des médias, de nouvelles infrastructures comme les passerelles sur l'autoroute ou la Seine, des murs antibruit, des équipements sportifs, des rénovations, des constructions de piscines et l'accueil de compétitions.

Comment les habitants pourront-ils participer aux JO de 2024 ?

Cela fera partie des exigences que nous porterons. Il faut que nous obtenions qu'il y ait un accès facilité pour les habitants du territoire. Il y a différents sites qui permettront des fans zones, et des épreuves comme le para marathon, le para cyclisme, l'escalade permettront une grande participation du public. Les sites et les fans zones vont accueillir la population. Il y a aussi le programme des volontaires. Nous allons faire en sorte qu'il y ait plusieurs milliers d'habitants de la Seine-Saint-Denis qui participent aux JO.

Combien d'emplois cela va-t-il générer en Seine-Saint-Denis ?

C'est déjà maintenant avec les chantiers qui commencent, et cela va s'accélérer. Une étude rendue il y a quelques années par le COJO [Comité d'Organisation des Jeux Olympiques] évoquait la mobilisation de 150 000 emplois. Il y a l'avant, le pendant et l'après-Jeux. Cela donne de l'attractivité au territoire.

On estime que sur les 150 000 emplois mobilisés, il y en a un tiers pour la Seine-Saint-Denis."

Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis

à franceinfo

C'est considérable dans un département jeune et populaire qui a des atouts formidables mais affronte des difficultés.

Pensez-vous que tous les équipements seront terminés à temps ?

Les chantiers sont lancés. Il faut dire que les métros du Grand Paris Express avaient été décidés indépendamment de la question des Jeux olympiques, et les retards ne sont pas imputables aux JO. Il faut qu'il y ait des alternatives en matière de transports, mais il y a à la fois l'offre existante qui doit être développée, le métro, le tram, le RER. Il y a des lignes qui seront livrées pour les Jeux comme la ligne 14 du côté de Saint-Denis Pleyel. La révision de la carte des sites a déjà anticipé cette question. Ce n'est plus le volley mais l'escalade qui est au Bourget, parce que s'il y a beaucoup de public, il y en a moins que pour le volley. Je suis convaincu que nous serons prêts, les chantiers avancent à bon rythme et il n'y a pas d'alerte particulière quant au calendrier de livraison. Contrairement aux éditions précédentes, Paris 2024 est une édition où il y a peu de constructions à réaliser.

Il n'y aura pas de sites désertés après les épreuves ?

Non, cela ne sera pas le cas parce qu'il y a une utilisation très importante de sites existants. Déjà aujourd'hui avec des éléments du patrimoine parisien qui vont être utilisés pour l'organisation des compétitions. Quant aux constructions qui sont essentiellement en Seine-Saint-Denis, ce sont des projets qui préexistaient, le village des athlètes, le besoin d'un centre aquatique olympique, mais aussi le village des médias ou la reconstruction du parc des sports au Bourget. Ce sont des nouveaux quartiers qui sont pensés pour les habitants de la Seine-Saint-Denis. J'ai envie de réussir la compétition mais aussi les 30 ans d'héritage, parce que c'est là que l'on viendra vérifier si Paris a réussi ses Jeux de 2024.

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