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Paris 2024 : les organisateurs et le gouvernement polynésien s'accordent sur une tour des juges "réduite en taille et en poids" sur le site de surf de Teahupoo

Les habitants étaient opposés à la construction d'une nouvelle tour des juges dans le lagon de Teahupoo, à Tahiti, qui doit accueillir les épreuves de surf aux Jeux de Paris 2024.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La tour des juges dans le lagon de Teahupo'o à Tahiti, le 11 août 2023. (BEN THOUARD / AFP)

A Tahiti, la polémique à propos de la tour des juges ne devrait plus faire de vague à Teahupoo. Les habitants étaient inquiets quant à l'impact de la construction d'une nouvelle tour, pour les épreuves de surf des Jeux olympiques, sur les fonds marins. Ils avaient ainsi manifesté à plusieurs reprises contre ce projet. Mais vendredi 17 novembre, le gouvernement polynésien, le Haut-Commissariat et Paris 2024 ont annoncé un accord sur une tour réduite en taille.

Exit la tour en aluminium de 4,4 millions d'euros avec une canalisation sous-marine de 800 mètres à travers le lagon, la tour des juges pour les épreuves de surf de Paris 2024 sera plus sobre. Toujours en aluminium, elle sera "fortement revue et réduite en taille et en poids", ce qui permettra de "réduire la profondeur des forages des fondations et d'utiliser une barge avec un plus faible tirant d'eau pour les travaux". Sa superficie sera diminuée de 50m² et son poids allégé de 5 tonnes afin de revenir à la taille et au poids de l’ancienne tour en bois (150m² et 9 tonnes). Le nombre de personnes et de matériel présents sur la tour pendant les Jeux olympiques sera aussi revu à la baisse, entre 25 et 30 personnes contre 40 dans le projet initial. Par ailleurs, la tour ne sera pas raccordée à l'eau potable et aux eaux usées, et une "solution temporaire pour la fourniture de la fibre et de l'électricité" sera adoptée avec un câble qui cheminera "entre les massifs coralliens"

Pas de renforcement des fondations existantes 

Si le scénario de l'installation de la tour en aluminium sur les fondations de la tour en bois a été étudié, il n'a pas été retenu. Ces fondations vieilles de 20 ans seraient "fragilisées", et leur renforcement nécessiterait plus de béton que le projet initial, en plus d'avoir un impact fort sur le corail "implanté au fil des années sur les plots en béton".

Le Gouvernement polynésien, le Haut-Commissariat et Paris 2024 expliquent avoir pris en compte "l'environnement exceptionnel du site" et "la bonne organisation des compétitions dans le respect des normes de sécurité" pour aboutir à cet accord, tout en ayant la volonté de conserver ce lieu pour accueillir les épreuves, afin de "faire rayonner la vague mythique de Teahupoo". Les fondations de la nouvelle tour seront donc "conçues selon un procédé couramment utilisé en Polynésie pour réaliser des fondations en milieu corallien (forage et micropieux, sans excavation de grande ampleur)". Elles seront également implantées "dans une zone avec peu de coraux". "Il n’y aura pas de surcoût significatif. On réutilise tous les matériaux de la tour actuellement en construction", assure en outre Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations Paris 2024.

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