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Paris 2024 : après la deuxième phase de vente de billets, le succès et les tarifs élevés de la billetterie laissent de nombreux acheteurs sur la touche

La deuxième phase de ventes de billets pour les Jeux olympiques de Paris 2024, à l'unité cette fois-ci, a trouvé un succès impressionnant depuis son ouverture jeudi 9 mai.
Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Faure
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le logo des Jeux olympiques de Paris 2024 devant la Tour Eiffel, le 13 mai 2017. (FRANCK FIFE / AFP)

Trois jours après l'ouverture de la seconde phase de billetterie pour les Jeux olympiques de Paris 2024, de nombreux amateurs de sport français sont déçus, alors que la billetterie cartonne. Si certains ont pu obtenir les précieux sésames, d'autres n'ont pas eu cette chance. Avec 1,5 million de billets mis en vente lors de cette deuxième phase pour quatre millions d'inscrits, il était évident que tout le monde ne trouverait pas son bonheur.

Un différentiel souligné par le Comité d'organisation de Paris 2024 (Cojop), qui parle d'un "très fort engouement" et d'une "demande très supérieure à l'offre", dans un communiqué du 13 mai, annonçant que "plus d'un million de billets" a déjà trouvé preneur. Au-delà de la simple déception de ne pas avoir pu obtenir de places, certains acheteurs mettent en avant des tarifs élevés et des places accessibles parties trop vite pour expliquer leur frustration, même si Paris 2024 précise qu"'il reste à l’entame de cette 3e journée de vente une grande diversité d’offres permettant de vivre les Jeux à tous les prix."

Pour Christophe, 49 ans, l'opportunité de voir le plus grand événement sportif international dans sa ville était à ne pas louper. "Je n'en verrai pas d'autres des Jeux à Paris", déplore ce "sportif du dimanche" parisien. Mais face aux prix des billets disponibles pour la cérémonie d'ouverture et pour certaines épreuves décernant des médailles, il a préféré renoncer.

Pour lui, ce sont surtout les prix pour la cérémonie d'ouverture qui semblent hors de portée des bourses, alors même qu'il était disposé à payer assez cher. "S'il avait fallu mettre le prix, c'était ok. Mais là, 1 600 c'est trop. Si ça avait été un peu plus de 500 euros, je les aurai mis. Parce que c'est la cérémonie d'ouverture ! Je comprends que les billets les plus chers soient là pour compenser les moins chers. Je comprends le système, mais quand même", indique-t-il.

Des tarifs trop élevés pour des familles

Pour Anthony, 51 ans, qui vit à Nantes, la déception est grande. Lui qui emmène chaque année ses enfants dans de nombreux stades et salles n'a pu que s'incliner devant le prix des billets restants à l'heure de son créneau. Père de famille, Anthony ne pouvait pas se permettre de dépenser de telles sommes pour emmener sa famille. "Sur des tarifs à 300, 400 euros, à quatre, on ne fait même pas le calcul."

Il était pourtant séduit à l'origine par le système de vente via tirage au sort. Mais, frustré par la tournure des choses, il dénonce le côté "marketing" de la communication sur les billets à 24 euros, qui demandent à être tirés parmi les tous premiers pour être obtenus. Même s'il arrive à relativiser. "Qu'il y ait des prix d'appel à 24 euros et qu'ils le mettent en avant, je le comprends. Lorsque les premiers prix pour une session de médailles sont à 85 euros, bon ok. Mais lorsque les deuxièmes prix sont à 195, les troisième 385 et les quatrièmes 690, il nous faut multiplier par deux à chaque fois. La gamme de prix était rapidement très haute, même si les prix élevés sont légitimes. Mais quand on regarde les premiers prix, ils étaient juste tout en haut, placés au fond des virages", explique-t-il.

"C'est vrai que ça choque un peu"

Il souligne d'ailleurs que la France est un pays où les billets pour des événements sportifs sont bien moins chers que dans d'autres pays, comme l'Angleterre. "Il faut avoir en tête que ce sont les JO, c'est un événement mondial, les places à 690 euros vont partir. Pour un Anglais ou un Américain, 690 euros, ce n'est pas spécialement cher. Alors oui, il faut relativiser, mais c'est vrai que ça choque un peu."

Pour autant, aucun de ces deux amateurs n'a fait de croix sur le fait de suivre l'événement l'année prochaine. Christophe "compte bien prendre des vacances pendant toute la période" pour "aller me balader dans les rues et me rapprocher le plus possible des lieux de compétition". De son côté, Anthony affirme qu'il se laissera prendre au jeu d'un événement sans pareil. "Je sais que je vais les suivre comme à chaque fois, que je vais prendre du plaisir à les suivre et qu'en plus, on ne sera pas dérangé pas le décalage horaire cette fois-ci."

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