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"On demande à ce que nos boîtes restent en position" pendant les JO 2024, plaide le président de l'Association culturelle des bouquinistes de Paris

Jérôme Callais est vent debout contre la décision de la préfecture de police de Paris de retirer les boîtes des bouquinistes en vue des Jeux olympiques de Paris pour des raisons de sécurité.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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D'après Jérôme Callais, "le cahier des charges prévoit sept jours pour enlever les 600 boîtes, c'est inimaginable". (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

"On demande que nos boîtes restent en position" pendant les JO 2024, plaide dimanche 30 juillet sur franceinfo le président de l'Association Culturelle des Bouquinistes de Paris, Jérôme Callais, lui-même bouquiniste sur les quais de Seine. La préfecture de police de Paris a fait part aux bouquinistes de la nécessité de retirer les boîtes situées dans le périmètre de protection mis en place pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques "pour des raisons évidentes de sécurité".

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Selon lui, "la préfecture a décidé ça sans avoir compris l'enjeu". Il évoque un sentiment de "colère, de stress, d'inquiétude et d'angoisse". "Le cahier des charges prévoit sept jours pour enlever les 600 boîtes, c'est inimaginable", s'alarme Jérôme Callais. "Ça va être un massacre : 200, 300, 400 boîtes vont être détruites et devoir être refaites à neuf".

"Tout ce qu'on demandait" au préfet, "c'est que nos boîtes soient protégées, pas enlevées, pas évincées", raconte-t-il. "On est un symbole majeur de Paris, on est là depuis 450 ans, et on voudrait nous cacher, on fait honte pour la cérémonie. Cette décision n'a pas de sens", s'agace Jérôme Callais.

"Ça n'a pas de sens"

La mairie de Paris avait pourtant proposé une alternative, qui consisterait à laisser les boîtes sur place, puis faire venir le déminage : "elles seraient scellées et fermées pendant les sept jours qui précédaient la cérémonie, et on ne pourrait pas ouvrir pendant les Jeux", explique Jérôme Callais. "C'est la solution que la très très grande majorité des bouquinistes a entérinée", via le questionnaire de la mairie."On peut même emballer les boîtes dans une bâche, dans une toile, pourquoi pas les faire décorer par des artistes", propose encore Jérôme Callais.

"On veut nous enlever des quais pour quatre heures de cérémonie. C'est ahurissant, ça n'a pas de sens. On occupe un périmètre qui ne représente même pas 1/10ème des quais hauts disponibles pour assister à la cérémonie. Pour ça, au moins les deux tiers des boîtes doivent disparaître, avec tous les risques que ça implique ?", fait-il remarquer, rappelant que les boîtes sont fragiles et que certaines "n'ont pas été bougées depuis 30, 40 voire 70 ans".

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