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Mondiaux de breaking : Bboys et Bgirls enflamment la capitale avant les JO de Paris 2024

La Bgirl Ayumi et le Bboy Victor ont été sacrés samedi soir champions du monde de breaking. Le Français Danny Dan a été éliminé en quart de finale. 

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La "Bgirl" Ayumi, lors de sa performance en battle pendant les championnats du monde de Breaking au théâtre du Châtelet à Paris, le 4 décembre 2021. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

"Si vous kiffez le hip hop faites un maximum de bruit !": Samedi soir, le prestigieux théâtre parisien du Châtelet s'est emballé pour les danseurs de breaking lors des Mondiaux de la discipline organisés dans la ville-hôte des JO en 2024, où ils seront intégrés comme sport additionnel.

A deux ans et demi des Jeux, le breaking, invité surprise en 2024, rentre petit à petit dans le moule du mouvement olympique avec des championnats officiels. Samedi 4 décembre, les Mondiaux se tenaient pour la deuxième fois de l'histoire et c'est la Bgirl (nom donné aux danseuses de breaking) japonaise Ayumi qui a dominé la compétition alors que côté masculin, Bboy Victor (Etats-Unis) a surclassé tous ses adversaires.

Après des phases qualificatives mêlant plus de 200 compétiteurs, les finales se sont déroulées en soirée devant une salle comble : 1 600 spectateurs survoltés et emportés par les performances acrobatiques des danseurs et la musique à fond. Bien que désormais officiels, les championnats du monde sont restés fidèles à l'essence de la culture hip hop, dont le breaking, qui est une danse au sol, est une des branches.

La compétition s'est déroulée sous forme de battle, un duel entre deux danseurs, qui se joue sur un cypher (scène centrale). Les battles ont été animées comme à l'accoutumée par deux maîtres de cérémonie (des MC). MC Maleek, large tee-shirt léopoard, et Amjad, chapeau de cow-boy et blouson violet vif, ont été tous les deux dans le rôle du 'Monsieur Loyal' de la soirée.

"Dynamique et rassembleur"

Sous les regards de Jean-Philippe Gatien, directeur des sports de Paris 2024, de la présidente du Comité olympique français (CNOSF) Brigitte Henriques - "fan de danse", selon le président de la fédération française de danse Charles Ferreira -, les danseurs se sont affrontés en lançant des mouvements aux sons des 'beats' produits par les deux DJ de ce samedi soir, One Up et Nobunaga. Onze juges ont officié pour désigner les meilleurs dans une ambiance surchauffée.

Erika et son fils âgé de 12 ans, Tom, n'avaient encore jamais mis les pieds au théâtre du Châtelet. Ils se sont régalés du show sportif livré par le monde du breaking, auquel ils assistaient pour la première fois. "Je suis friande de tout ça mais jusque-là je ne trouvais pas. J'ai appris il y a deux jours que ça avait lieu et j'ai voulu faire ce cadeau à mon fils qui fait du hip hop", raconte à l'AFP cette Francilienne, qui a découvert en lisant le programme de la soirée que le breaking serait olympique en 2024. "Moi j'adorerais faire les JO !", lance le fiston, estimant que le breaking est "un sport dynamique qui peut rassembler beaucoup de communautés".

Danny Dan rêve des Jeux de Paris

Le Français Danny Dan espère bien lui aussi faire les Jeux. Le Guyanais de 33 ans est le seul Français à avoir atteint les quarts de finale des championnats du monde. "Les Jeux olympiques, ça met un coup de pouce à la culture hip hop. C'est de l'art, c'est du sport, elle mérite sa place aux Jeux olympiques. Repartir avec une médaille, se mettre au même niveau qu'un Teddy Riner, ça met un vrai challenge", dit-il joyeusement.

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