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La France accueille le championnat du monde de breaking, une discipline en plein essor

Pour la première fois, et à trois ans des Jeux de 2024, Paris accueille le championnat du monde de breaking, samedi et diffusé sur france.tv. 

Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Paris, qui est le théâtre chaque année des compétitions internationales de breaking, accueille le deuxième championnat du monde officiel le 4 décembre.  (LUCAS BARIOULET / AFP)

Un premier championnat d’Europe en juin 2021, un championnat de France officiel en août dernier et désormais un deuxième championnat du monde, samedi 4 décembre au théâtre du Châtelet à Paris… Depuis l’annonce de l’intégration du breakdance au programme des Jeux olympiques de 2024, la discipline cherche à se structurer et continue sa mue. Les danseurs prennent désormais la mesure de leur nouveau statut de sportifs de haut niveau. 

"Depuis son inscription au programme olympique, le breaking a changé de dimension", avance Charles Ferreira, président de la Fédération française de danse (FFD). Il se félicite d’accueillir le deuxième championnat du monde officiel de la discipline, co-organisé avec la World Dance Sport Federation : "Lors du premier, à Nanjing, en Chine en 2019, la participation était moindre. Mais là, la compétition sera représentative du niveau mondial puisqu’une soixantaine de nations y participent". 

Une préparation de sportifs de haut niveau à l'INSEP

Trois danseurs, appelés les b-boys et les b-girls, porteront les couleurs françaises, dont Dany Dann, habitué des compétitions internationales mais qui représentera la France pour la première fois sous l’égide de la fédération. "Le breakdance prend de l’ampleur et se structure, avec le côté fédéral. On devient des athlètes olympiques, de haut niveau, avec les protocoles qui suivent, comme les règles antidopage par exemple. On s’y adapte", confie le danseur. 

De 3000 licenciés avant l’intégration au programme olympique à environ 5000 aujourd’hui, l’ascension du breakdance a été à peine freinée par la crise sanitaire. "Mais ce n’est pas encore naturel de prendre une licence dans la communauté du breaking", nuance Charles Ferreira. Désormais, les meilleurs danseurs se retrouvent en stage à l’INSEP, l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance. 

Tout est fait pour qu’on ne pense qu’à la danse. En se levant le matin, on voit des photos de grands champions comme Teddy Riner, c’est motivant pour aller chercher une médaille. L’INSEP et l’équipe de France nous mettent dans les meilleures conditions

Dany Dann

à franceinfo:sport

En plus des installations, les b-boys et les b-girls profitent aussi du personnel qualifié du centre sportif : "Avant, j’allais voir un kiné une fois de temps en temps, je ne faisais pas de renforcement musculaire. Là, on a un staff qui nous suit, qui adapte nos entraînements. Ça nous permet de gagner en précision du mouvement, en explosivité et de récupérer plus rapidement", explique le b-boy.

Des conditions qui devraient permettre aux tricolores de réaliser de belles performances. Dany Dann rêve d’une médaille : "On est à Paris, là où tout a commencé puisque les premières générations de danseurs s’entraînaient à Châtelet. Donc j’ai envie de les honorer". Des membres du Comité d’organisation de Paris 2024 seront présents pour assister à cette répétition générale avant les Jeux. 

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