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JO de Paris 2024 : "À un an des Jeux, on a gardé notre ambition initiale", se réjouit Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux olympiques et paralympiques

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Pierre Rabadan a admis qu'une part des billets "est assez chère, voire très chère", mais malgré tout, "il y a beaucoup de gens qui ont acquis des billets pour un événement de cette ampleur".

"À un an des Jeux, on a gardé notre ambition initiale", se réjouit ce mercredi sur franceinfo Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris en charge du Sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine alors que le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 "rentre dans une ligne droite intense", selon lui.

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Les tests effectués sur la Seine pour caler la cérémonie d'ouverture ont été "positifs" et "concluants", a-t-il rassuré. C'est la première fois qu'une cérémonie ne sera pas organisée dans une enceinte fermée : "C'est un défi car on va faire quelque chose d'unique, d'exceptionnel, de très grand et de très ouvert", a-t-il expliqué. 

franceinfo : À un an des Jeux, vous êtes fébriles ?

Pierre Rabadan : Pas du tout ! Confiant et plutôt joyeux. On valide certaines étapes, on s'approche de l'échéance. On sait qu'on rentre dans une ligne droite intense parce qu'on livre le plus grand évènement qu'on a jamais organisé en France avec énormément d'ambition. À un an des Jeux, on a gardé notre ambition initiale, la volonté de faire un projet que l'on veut faire de la même manière, avec la même ambition. À un an des Jeux, c'est déjà un bon cap. Maintenant, il faut avoir aussi beaucoup d'humilité, mais beaucoup de confiance. On est, à un an des Jeux, là où on souhaitait être dans la planification de l’organisation.

Comment se déroule la préparation de la cérémonie d'ouverture sur la Seine ?

Elle continue d'avancer. Des tests concluants ont été faits il y a quelques jours. Ils ont été positifs sur deux aspects principalement : le calage du passage des bateaux, des défilés de délégations et puis les prises d'images qui étaient aussi une interrogation, notamment pour le diffuseur. Ça a été tout à fait concluant. Il y a eu deux passages. C'était vraiment une répétition technique sans public. Il y en aura une ou deux autres d'ici le 26 juillet prochain. 

C'est un défi, mais c'est un défi qu'il faut aborder aussi avec l'image que l'on va faire quelque chose d'unique, d'exceptionnel, de très grand et de très ouvert.

Pierre Rabadan

franceinfo

On va avoir pour la première fois l'opportunité d'assister à une cérémonie d'ouverture qui est normalement réservée à 60 000 personnes. Là, on aura plusieurs centaines de milliers de personnes qui vont pouvoir assister à la cérémonie pour la plus grande partie gratuitement.

En toute sécurité ?

On parle beaucoup de sécurité et c'est normal qu'il y ait des questions. Quand on est un organisateur d'événements, c'est notre préoccupation numéro un. Si nous avons annoncé que nous pouvions l'organiser dans le cadre exceptionnel qui est celui de la Seine, c'est qu'il y a eu un an de travail avant pour définir le fait qu'il soit possible, évidemment, de faire cette cérémonie en toute sécurité.

Les orages pendant les épreuves dans la Seine sont un sujet d’inquiétude ?

Oui, tout à fait. Les épreuves tests démarrent du 4 au 6 août pour la nage en eau libre, le triathlon et le paratriathlon. C'est aujourd'hui le facteur majeur de pollution de la Seine. Quand il pleut très fort, ça fait déborder les égouts. Il y a un mélange d'eau de pluie et d'eaux usées. C'est pour ça qu'on finalise les derniers ouvrages qui devraient permettre de stocker une grande partie de l'eau de pluie et de retarder l'effet du débordement des égouts. C'est le cas avec le bassin d'Austerlitz. Il y a aussi deux autres ouvrages qui sont faits en amont de Paris. On va pouvoir réguler beaucoup plus. Les travaux vont être pour la plupart finis début 2024. Les résultats sont extrêmement encourageants. Sur la période de 2022, 92% des jours, la qualité de l'eau était ou satisfaisante ou excellente.

Des caméras intelligentes seront utilisées pour détecter des situations potentiellement dangereuses. Des associations comme Amnesty Internationale s'inquiètent d'une surveillance de masse utilisant des algorithmes. Vous pouvez les rassurer ?

On sort des infrastructures sportives traditionnelles pour un certain nombre de compétitions. On utilise aussi des bâtiments patrimoniaux. Je pense au Grand Palais, pour ne citer que lui. On va beaucoup en cœur de ville. Ça veut dire des flux de beaucoup de personnes au même endroit et des concentrations. La cérémonie d'ouverture nécessite d'aider en fait à l'intervention humaine, si elle est nécessaire. On espère qu'elle ne le sera pas.

Il me semble que ce qui a été décidé dans le cadre de la surveillance algorithmique, et c'était la ligne rouge de la maire de Paris, c'est qu'on ne doit en aucun cas avoir recours à de la reconnaissance faciale. Ça, c'est une certitude.

Pierre Rabadan

franceinfo

 Ces caméras aident à la fois des interventions de sécurité, mais aussi des interventions de secours pour identifier des mouvements anormaux qui, au sein d'une grande masse de personnes, doivent être identifiées pour une meilleure action.

Le prix des billets reste un sujet de polémique. Vous comprenez ces critiques ?

Il y a des éléments factuels. Je crois qu'il y a eu un ressenti et peut être une frustration pour certains. Il y a une demande mondiale qui est très très forte sur la billetterie. Après, il y a des chiffres factuels. 2 600 €, on prend beaucoup ce chiffre, c'est une prestation d'hospitalité dans le cadre de la cérémonie d’ouverture. Il y a des places qui sont extrêmement chères, bien sûr, mais il faut avoir trois chiffres en tête. D'abord, c'est la première fois que sur les 10 millions de billets, 1 million ont été achetés par les collectivités publiques et qui seront distribués à des gens qui ne peuvent pas acheter des places ou qui ne pourraient pas y avoir accès. Ensuite, sur les 10 millions, il y a 5 millions de billets qui sont à 50 euros ou moins. Effectivement, il y a une part des billets qui est assez chère, voire très chère. Mais je rappelle que c'est un tiers du budget du COJO. Donc on veut que les jeux coûtent moins cher. On s'est engagé sur des budgets à date. À un an des Jeux, on tient ces budgets, on est exactement dans l'enveloppe, hors inflation évidemment depuis 2017. Cette billetterie nécessite des ajustements en fonction de la demande. Il y a eu de la frustration et peut-être une communication qui aurait pu être plus pertinente. Mais 7 millions de billets ont été vendus. Il en reste encore 3 millions. Il y aura encore d'autres opportunités. Mais il y a beaucoup de gens qui ont acquis des billets peu chers pour un événement de cette ampleur.

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