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JO : premiers ajustements entre Paris 2024 et le CIO sur la capacité du village olympique

La revue technique de chaque site olympique commence mercredi. C'est l'heure des premiers ajustements entre l'équipe des JO de Paris 2024 et le Comité international olympique, pour livrer des Jeux qui correspondent aux besoins des sportifs et aux attentes des habitants.

Article rédigé par Cécilia Arbona
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le village olympique, où logeront les athlètes, sera installé non loin du Stade de France à Saint-Denis Pleyel (Seine-Saint-Denis), à 7 km de Paris.  (PARIS2024)

Déjà un premier point à revoir dans l'organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024 : la capacité du futur village olympique de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Le comité international olympique (CIO) va demander aux organisateurs de réduire la voilure. Des émissaires du CIO sont attendus à Paris, mercredi 28 mars et jeudi 29 mars, pour le coup d'envoi de la revue technique de chaque site olympique. 

Régulièrement, pendant six ans, des rencontres seront organisées pour s'assurer que le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo) de Paris 2024 livre des Jeux qui correspondent aux besoins des sportifs et aux attentes des habitants.

Les plans d'hébergement du village olympique, à Saint-Denis, ont été conçus pour loger 17 000 athlètes. Une estimation qui pourrait se révéler trop élevée, selon le CIO, qui pourrait demander à Paris de revoir ses ambitions à la baisse, dans un souci de rentabilité. L'idée serait de proposer aux délégations internationales d'organiser des rotations afin que les sportifs qui ont terminé leurs épreuves puissent rapidement libérer les chambres.

Désireuse de marquer une rupture dans l'histoire des villes-hôtes des Jeux olympiques, l'équipe des JO 2024 est obsédée par l'idée d'organiser un événement spectaculaire sans exploser les budgets.

"Il y a toujours eu des dépassements budgétaires"

Pour Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'université de Lille, cette ambition parisienne est, de toute façon, une mission impossible : "Ça me surprendrait beaucoup parce que ce n'est jamais arrivé, rappelle-t-il. Il y a toujours eu des dépassements budgétaires."

Il n'y a aucune raison pour qu'une construction coûte moins cher que ce qu'on avait prévu.

Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'université de Lille

à franceinfo

"Par ailleurs, on aura le problème des délais, indique-t-il. Au dernier moment, on ne pas prévenir le CIO et dire : 'Désolé, est-ce que vous pouvez faire les JO l'année prochaine parce que le stade n'est pas fini'."

Pas de clinquant ni de gigantisme, c'est le crédo du comité d'organisation de Paris 2024 qui veut, par exemple, réaliser un centre aquatique sobre près du Stade de France. Montant estimé : 137 millions d'euros. Le projet devrait s'inspirer du Danube Arena, construit à Budapest, en Hongrie, pour les Mondiaux de natation en 2017, et livré pour 130 millions d'euros.

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