Paris 2024 : "On attend des réponses très concrètes, très rationnelles", explique le syndicat Unsa Police qui appelle à un "jeudi noir"

"Il s'agit de faire entendre les inquiétudes, notamment sur le volet RH, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositifs de sécurité des Jeux olympiques", explique un syndicaliste.
Article rédigé par franceinfo
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Les policiers n'auront pas de congés pendant les JO de Paris 2024. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

"On attend des réponses très concrètes, très rationnelles", a affirmé jeudi 18 janvier sur franceinfo Thierry Clair, secrétaire général adjoint du syndicat Unsa Police. Son syndicat et Alliance appellent à un jeudi noir pour les policiers avec plusieurs rassemblements prévus dans toute la France pour exprimer leur "inquiétude" à quelques mois des Jeux olympiques à Paris. Une autre manifestation avait eu lieu le 10 janvier à Paris, à l'appel de unité SGP Police.

"Un service minimum" sera mis en place toute la journée. "Il s'agit de faire entendre la voix des policiers, toutes les inquiétudes qui sont celles des agents du ministère de l'Intérieur, des inquiétudes notamment sur le volet RH, sur le volet gestion des personnels dans le cadre de la mise en œuvre des dispositifs de sécurité des Jeux olympiques", a-t-il expliqué.

Près de 45 000 policiers seront mobilisés durant les Jeux olympiques. Mais les syndicats de police regrettent "une absence de lisibilité sur ce qui va se passer, notamment sur la gestion des personnels". 85% des épreuves sportives vont se passer en Île-de-France, ce qui va impliquer une organisation personnelle particulière pour de nombreux policiers : "On ne sait pas encore comment les fonctionnaires qui vont venir renforcer l'Île-de-France vont être accompagnés" pour "les gardes d'enfants" notamment. "Des enfants qui vont devoir être gardés, ça demande des compensations financières", a-t-il souligné. Mais les policiers ont d’autres interrogations : "Comment des gens vont être désignés ? Et est-ce qu’il y aura des désignations d'office ?"

Quelle compensation ?

Gérald Darmanin a demandé une "mobilisation à 100%" des agents du 24 juillet au 11 août et proposé 10 jours de congés pour chaque agent entre le 15 juin et le 15 septembre. Thierry Clair ne remet pas en cause la mobilisation extraordinaire demandée aux policiers pour cet événement planétaire. "Les policiers ont le sens du service public qui est développé. On l'a vu en 2015, notamment lors des attentats de 'Charlie Hebdo'. On avait nombre de nos collègues qui étaient sur des périodes de congés, qui sont revenues sans même que la hiérarchie leur demande", a-t-il rappelé.

Aux Jeux olympiques s’ajoute la gestion du quotidien : "On a 13 000 000 de touristes qui sont annoncés, ça veut dire aussi forcément de fait, une activité délinquante". Il réclame une compensation financière pour les policiers, "une indemnité qui peut prendre en compte véritablement l'implication", des agents. Les syndicats de police ont rencontré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en début de semaine. "On est toujours optimiste. On espère en tout cas que le ministre nous a entendu, qu'il ait les manettes et les moyens de pouvoir répondre à nos sollicitations", a espéré Thierry Chair.

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