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Jo-2024 : malgré le décret anti-immigration, Los Angeles cultive l'image d'une ville ouverte

Alors que s'ouvre vendredi la campagne internationale pour l'élection de la ville hôte pour les JO 2024, la rivale de Paris, Los Angeles, a connu un coup dur : le décret anti-immigration du président américain Donald Trump. Les Angelenos refusent de céder à la morosité.

Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Comité internationale olympique dévoilera le nom de la ville-hôte le 3 septembre prochain à Lima. (DIETERICH, W. / ARCO IMAGES GMBH)

La campagne internationale pour l'élection de la ville hôte s'ouvre vendredi 3 février sous des auspices peu favorables pour la candidature de Los Angeles. La rivale de Paris doit composer avec le récent décret anti-immigration du président américain, Donald Trump. Une mesure pas exactement dans l'esprit fraternel des Jeux Olympiques...

Une fête organisée aux aurores rassemble une centaine d'Angelenos

Pour autant, la mesure ne devrait pas s'avérer un handicap majeur. C'est au moins l'esprit dans lequel s'épanouissait jeudi 2 février une fête organisée aux aurores à Los Angeles. Le cadre est unique pour un cours de fitness : le Coliseum, seul stade à avoir accueilli deux éditions des Jeux olympiques, a vu sautiller une centaine d'Angelenos dès 5h30 du matin. Et si la politique de Donald Trump donne l'impression d'un pays qui se ferme. Avec ce rassemblement décidé sur le tard, Los Angeles 2024 veut cultiver l'image d'une ville ouverte. Drapeau américain sur les épaules, Brooke espère que c'est ce que le CIO retiendra : "Il faut que les Américains montent au créneau et se représentent eux-mêmes. Nous sommes un peuple positif, ouvert d'esprit et aimant. Je pense que le comité le verra.", espère-t-il.

Les Jeux olympiques dépassent la politique

L'ambiance tourne à la fête juste avant que le soleil se lève. Tandis qu'un jeune homme danse déguisé en dinosaure, aux côté d'escrimeurs en démonstration et d'une gymnaste qui fait tourner son ruban, Sinjin Smith, beach-volleyeur aux Jeux d'Atlanta, répète le message du moment: ne pas mélanger sport et politique. "Les Jeux olympiques dépassent la politique, explique-t-il. Nous le savons. Tout le monde le sait. Les athlètes le savent. Alors espérons que ça ne restera pas dans la tête des gens qui prennent la décision finale parce que les Jeux sont au-dessus de tout."

Mais pour le journaliste sportif Alex Weimer, le mal est fait : "Les Jeux sont un événement global. Et en ce moment, les Etats-Unis d'Amérique, l'Amérique de Trump dit "Attendez, nous n'allons pas participer à la mondialisation."

Le maire se déplace à l'aéroport pour accueillir un Iranien

A l'inverse, le CIO pourrait aussi saluer l'engagement de L.A. Jeudi, le maire Eric Garcetti était à l'aéroport pour accueillir un Iranien autorisé à revenir aux Etats-Unis par un juge local. "Le moment que nous allons vivre ne devrait pas être extraordinaire, explique l'édile. Les familles se retrouvent à l'aéroport tous les jours. Mais les décisions inconstitutionnelles prises par notre président en ont fait un moment à célébrer."

Eric Garcetti sait qu'il prend un risque. L.A aura besoin de fonds fédéraux pour financer ses Jeux. Et pour le moment, ces fonds fédéraux dépendent du président Trump... Le Comité internationale olympique dévoilera le nom de la ville-hôte le 13 septembre prochain à Lima.

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