Le secret avait été, comme souvent lors des cérémonies d'ouverture, bien gardé et rien n'avait filtré quant à l'identité du dernier porteur de la flamme olympique, celle qui allait briller pendant deux semaines lors de ces JO. Surprise, ils n'étaient pas un ou une à pénétrer dans le "Nid d'oiseau" de Pékin, mais deux. Les organisateurs ont désigné Dinigeer Yilamujiang et Zhao Jiawen pour remplir cet honneur. Pas de noms ronflants donc, la Chine en possède de toute façon peu dans les sports d'hiver, mais deux jeunes athlètes nés en 2001 et inconnus du grand public international. France 2 Pour autant, leur désignation vaut autant pour leurs performances sportives que pour la symbolique politique puisque Dinigeer Yilamujiang est née dans la province autonome ouïghoure de Xinjiang, où la Chine est accusée de mener une politique de répression contre cette ethnie à majorité musulmane. Des résultats internationaux encore fragilesCette fondeuse s'engagera dès samedi dans l'épreuve du skiathlon, faisant partie des quatre représentantes chinoises dans cette première épreuve de ski de fond. Si elle a souvent brillé à l'intérieur de ses frontières, avec de nombreux podiums, elle n'a pour le moment pas encore percé à l'étranger lors de ses rares sorties hors du territoire. Zhao Jiawen, quant à lui, est un spécialiste du combiné nordique. Engagé dans ces Jeux olympiques, il écume le circuit depuis 2018 mais n'a jusqu'ici pas obtenu de résultats très probants. Il n'a ainsi participé qu'à deux épreuves de Coupe du monde, en 2019, récoltant la 45e (10 km) et la 55e place (5 km). Loin des meilleurs également lors des épreuves de niveau inférieur : il n'a jamais fait mieux qu'une 17e place en individuel. Lors des championnats du monde en 2019, il avait toutefois pris la 15e place dans le sprint par équipes... sur quinze équipes.