Info franceinfo Paris 2024 : pour aider les bénévoles, la Fédération française d'escalade demande à ses licenciés de proposer "un lit ou un canapé"

En échange, les hôtes pourront tenter de gagner, par tirage au sort, des places pour les épreuves d'escalade lors des Jeux.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le logo des Jeux olympiques de Paris 2024. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Un lit en échange d'une place aux JO ? Pour pallier les difficultés de l’hébergement des bénévoles pendant les Jeux olympiques et paralympiques, la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME) lance un dispositif original : elle demande à ses licenciés en Île-de-France de "proposer un lit ou un canapé" à un bénévole et en échange, ils peuvent gagner des places pour voir les épreuves.

Se loger à Paris ou en proche banlieue cet été est devenu une véritable épreuve loin d’être gagnée pour les 45 000 bénévoles des Jeux venus de région. Pour faciliter leur tâche, la FFME lance sa propre plateforme pour les mettre en relation avec des licenciés qui proposeraient "un lit ou un canapé". "Être bénévole, c’est déjà un investissement en temps et émotionnel, si on peut éviter de leur rajouter un investissement financier pour le transport et l’hébergement, il faut le faire, résume Anne Grospeillet-Quintin, la directrice générale de la fédération. C’est bien l’idée que la fédération se fait du bénévolat."

Des bénévoles indispensables à la tenue d'événements sportifs

C'est la première fédération à faire cette démarche et c’est forcément une aubaine pour Éric Bauvin, le président de la Ligue Occitanie, l’une des plus importantes en nombre de licenciés de France. "Beaucoup de gens nous ont dit qu’ils envisageaient de monter sur Paris et qu’à ce jour, ils ne savaient pas encore comment ils allaient être hébergés. Il est probable qu’un certain nombre ont été découragés en se disant qu’ils n’auraient pas de possibilités. Mais il est certain que d’autres vont se dire que maintenant ils vont trouver des solutions. On va y arriver", veut-il croire.  

Forte de ses 117 000 licenciés, dont presque 12 000 pour la région Île-de-France, la FFME souhaite à travers cette initiative rappeler que sans bénévoles, aucun événement ne pourrait être organisé, y compris des JO. "Le mouvement sportif associatif vit en grande partie grâce à ses bénévoles, rappelle Anne Grospeillet-Quintin. On a besoin d’eux tous les jours, que ce soit les parents qui accompagnent les enfants ou nos juges, nos dirigeants. On se dit que pour tous ces gens-là qui vont donner de leur temps, c’est la moindre des choses de la part de nos institutions que de les aider à le faire de manière positive et dans les meilleures conditions." 

Un sésame pour assister aux épreuves à gagner

Le jeu en vaut la chandelle pour les potentiels hôtes : des places pour les épreuves d'escalade au Bourget, au nord de Paris, sont à gagner par tirage au sort. Un précieux sésame très recherché. Ce sera aussi un moment d’échange qui peut avoir des débouchés pour l’avenir : "C’est une occasion pour nous d’avoir des initiatives en région pour faire en sorte de s’accueillir les uns, les autres et de diminuer autant les frais de compétition", espère Éric Bauvin de la Ligue Occitanie. Les personnes qui souhaitent héberger des bénévoles ont jusqu'au 20 mars pour publier leur annonce.

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