ENTRETIEN. Paris 2024 : "Un moment symbolique et un honneur", réagit Laura Flessel, capitaine de relais collectifs sur le parcours de la flamme

L'ancienne épéiste a été choisie comme capitaine de relais. Elle mènera un relais de 23 relayeurs issus du mouvement sportif.
Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Laura Flessel lors de la cérémonie de passation entre les Jeux de Tokyo et de Paris, au Trocadéro, le 23 juillet 2021. (AGENCE KMSP / AFP)

"Un symbole et un honneur". L'ancienne épéiste Laura Flessel ne cache pas sa joie de porter une nouvelle fois les valeurs de l'olympisme. Quintuple médaillée aux JO, sextuple championne du monde et championne d'Europe, l'épéiste a été choisie comme capitaine de relais collectifs lors du parcours du relais de la flamme olympique, a annoncé le Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 (Cojop) mercredi 10 janvier. Le 15 juin prochain, à Petit-Bourg, en Guadeloupe, l'ancienne ministre des Sports mènera sur son île natale un relais de 23 membres du mouvement sportif d'escrime guadeloupéen, sélectionnés par Paris 2024, afin de faire rayonner le département d'outre-mer et le mouvement sportif.

franceinfo: sport : Vous êtes la capitaine de l'un des deux relais collectifs de la fédération française d'escrime. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?

Laura Flessel : C'est toujours un moment symbolique et un honneur. J'ai déjà porté la flamme olympique et allumé la vasque lors les Jeux d'Athènes au Trocadéro, à Paris [le relais de la flamme était mondial en 2004 pour célébrer le retour des Jeux dans leur pays d'origine].

"Je pensais vivre ce moment qu'une seule fois, et j'ai la chance de pouvoir contribuer de nouveau à ce relais de la flamme qui permettra d'allumer la vasque de Paris 2024. L'émotion sera forte."

Laura Flessel, ancienne épéiste et ex-ministre des Sports

à franceinfo: sport

Cette association innovante du collectif montre bien la puissance du sport, ainsi que ses valeurs, et c'est pour cela que c'est toujours un plaisir de rejoindre une telle aventure. Avec deux relais [un à Petit-Bourg en Guadeloupe et un à Montignac-Lascaux (Dordogne), sur le site de Lascaux IV], mon sport sera bien représenté, et je participerai à valoriser ma famille de cœur, l'escrime.

Vous serez à la tête du relais d'escrime sur votre île, en Guadeloupe, à Petit-Bourg, le 15 juin. C'est tout un symbole...

J'ai commencé l'escrime à 5 ans et demi et j'ai quitté mon île à 18 ans. Il ne faut jamais oublier d'où on vient. Même si je n'appartiens pas qu'à la Guadeloupe, puisque j'ai eu un parcours national et international avant de devenir ministre des Sports. Quand on sait que plus de 100 sportifs ultramarins ont rejoint les rangs de l'équipe de France, ce relais est aussi un moyen de valoriser notre terre de champion.

Pouvez-vous nous donner quelques détails de votre relais ?

Notre scenario est déjà écrit. Nous travaillons actuellement avec la ville de Petit-Bourg pour mettre en place un joli message. À travers nos huit minutes [temps de chaque relais collectif], on a tenu à écrire une histoire qui puisse être comprise par les habitants de notre île, par la métropole mais aussi qui puisse être répliquée à l'international.

On a travaillé sur un scénario très précis pour valoriser l'histoire à travers les Ultramarins, et la pratique sportive dans l'outre-mer. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il sera très beau, coloré, fascinant et permettra la découverte de la discipline et du haut niveau. 

Qui composera votre équipe ?

Je mènerai un relais de 23 personnes qui ont été choisies, qui sont toutes des licenciées de la Fédération française d'escrime en Guadeloupe. Ce relais vise à gratifier et à remercier les pratiquants, les bénévoles de nos disciplines, et toutes ces personnes qui sont passées de manière directe et indirecte chez nous avec des valeurs qui perdurent. 

Pourquoi avez-vous décidé de postuler à ce rôle de capitaine ?

Au regard de mon parcours sportif, de mes actions sur le terrain et de mon implication pour mon territoire, postuler me paraissait naturel. Je n'ai pas tergiversé longtemps car je me sentais légitime et je sais que je serai là à l'avenir pour continuer à promouvoir le sport.

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