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Vidéo Paris 2024 : immersion dans la préparation olympique de Gaetan Alin, breakdanceur qui "ne vient pas pour faire une chorégraphie"

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Breakdance aux JO : « On ne vient pas avec une chorégraphie car on ne sait pas à l'avance ce que va jouer le DJ »
Breakdance aux JO : « On ne vient pas avec une chorégraphie car on ne sait pas à l'avance ce que va jouer le DJ » Breakdance aux JO : « On ne vient pas avec une chorégraphie car on ne sait pas à l'avance ce que va jouer le DJ » (franceinfo)
Article rédigé par Cédric Cousseau
France Télévisions
Le Martiniquais doit mêler art et technique car, en compétition, le breakdance repose aussi sur l’improvisation pour réagir en temps réel à la musique.

Le rythme guide ses pas. Gaëtan Alin, alias "bboy Lagaet", est tout sourire en ouvrant les portes de la salle de danse de l’Insep, le centre d’entraînement des champions où il réside. Ce matin du 23 octobre, il lui reste un peu plus de neuf mois avant l'ouverture des JO de Paris 2024. Et encore du chemin pour changer les idées sur le breakdance, sa passion qui de ses propres mots "l'a fait sortir de mauvaises influences en Martinique".

"Beaucoup de gens pensent qu’on se roule par terre mais non, non, non", martèle-t-il d’emblée. "Faire croire que c'est facile et apporter de la légèreté ajoute quelque chose de très intéressant à notre pratique." Les Jeux d'été de Paris marqueront la première apparition du breakdance dans le programme olympique, en tant que sport additionnel. Une présence furtive puisque l’on sait désormais que la discipline ne sera pas reconduite par les organisateurs des JO de Los Angeles en 2028. Il ne faudra donc pas rater le coche pour effectuer ses "power move" et "freeze" sous les anneaux, à la Concorde en juillet.

"Je me dépasse quand il y a de l’adversité"

En attendant de décrocher sa qualification et de rejoindre son collègue Dany Dann parmi les heureux représentants du break et détenteurs d’un ticket pour Paris 2024, Lagaet enchaîne les victoires dans les tournois qui comptent. "J’ai remporté l’Out Break, Battle of the Year et surtout l’argent sur le circuit Breaking for Gold. J’en suis fier car cela fait de moi un médaillable."

Le trentenaire est rodé. Il sait ce sur quoi il serait évalué l'année prochaine : la technique, l’exécution, l’originalité ou la musicalité. Un dernier critère méconnu. "Je ne sais pas du tout quelle musique sera jouée, le DJ met ce qu’il veut. A moi de l’interpréter au mieux. On n’est pas là pour faire une chorégraphie", explique-t-il. "Si la musique s’arrête, je vais donc essayer de m’arrêter et si possible avec quelque chose d’impactant."

Les Jeux à la maison ou les médias de plus en plus nombreux à le contacter ne semblent en rien générer de la pression chez lui. "Dans la culture hip-hop, s’amuser est une valeur. Le fun est ce qui me drive. Et je me dépasse quand il y a de l’adversité, quand les choses sont compliquées. Je danse depuis près de 20 ans, j’en ai sous la chaussure", assure-t-il.

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