JO 2022 : "C'est un rêve de gosse qui se réalise", témoigne Quentin Fillon Maillet après sa médaille d'or en biathlon

"C'est un rêve de gosse qui se réalise", a réagi mardi 8 février sur franceinfo Quentin Fillon Maillet après sa médaille d'or récolté en biathlon aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin. Après "un mauvais souvenir" il y a quatre ans, Quentin Fillon Maillet entendait "prendre (sa) revanche". Avec sa médaille et sa position de leader de la Coupe du monde, le Français ne va pas se "stopper là" et va chercher "des performances exceptionnelles". "Maintenant, c'est du bonus."

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franceinfo : Comment vous sentez-vous après cette médaille d'or ?

Quentin Fillon Maillet : Bien évidemment, très heureux. C'est juste un moment exceptionnel pour moi. Aller chercher ce titre sur les Jeux olympiques, c'est extraordinaire. Je ne suis pas spécialement inventif dans ce que je vous dis, mais les sensations sont vraies. C'était un peu une surprise dans le sens où, après deux fautes sur le tir, je n'imaginais pas forcément pouvoir gagner la course. Mais finalement, avec un temps de ski canon et quelques erreurs aussi de mes adversaires, cela m'a permis d'aller chercher l'or. Vraiment très satisfait. Surtout que cela avait déjà bien commencé avec le relais mixte. Cela enchaîne avec une médaille d'or. Donc, c'est un rêve de gosse qui se réalise.

Grâce à quoi êtes-vous allé chercher ce titre, sachant que ce n'est pas l'épreuve qui vous plaît le plus ?

Je suis plutôt un homme des courses à confrontation. Donc là on se retrouve pendant un peu moins d'une heure tout seul sur la piste, face à nous-mêmes. Mais on a quand même plusieurs opportunités pour aller chercher une médaille aux Jeux olympiques avec le biathlon. Donc, je me suis dit pourquoi pas celle-ci aussi. La clé, je ne sais pas vraiment.

"C'est déjà beaucoup d'investissements sur presque 10 ans. Enfin, les fruits de ce travail commencent à payer."

Quentin Fillon Maillet

à franceinfo

C'est vrai qu'il y a quatre ans, cela a été très compliqué, avec ma copine qui avait des gros problèmes de santé, mon beau-père aussi. Donc j'avais un mauvais souvenir des Jeux olympiques et j'avais envie de prendre ma revanche par rapport à ça. Et c'est chose faite.

Vous avez eu droit à une accolade de Martin Fourcade. La relève est-elle assurée ?

C'est vrai que c'est quelque chose de particulier d'avoir des félicitations de sa part. Il sait l'effort à fournir pour réussir à percer et à réussir à gagner une médaille olympique. Donc, venant de sa part, cela me touche beaucoup. J'ai aussi les félicitations de Ole Einar Bjørndalen, un Norvégien, je crois le plus titré sur les Jeux olympiques d'hiver. Ça m'a touché d'avoir leurs félicitations, parce qu'ils connaissent la difficulté de l'effort. C'est un peu une remise de flambeau.

Il y a cette médaille olympique en or. Vous survolez la Coupe du monde. Rien ne vous arrête !

C'est vrai que c'est une saison incroyable. Je suis en tête du classement de la Coupe du monde. L'objectif principal de cette saison était bien entendu les Jeux et d'aller chercher une médaille d'or individuelle. C'est chose faite. Déjà deux médailles. Il reste encore quatre épreuves, trois en individuel et une en relais. Je vais essayer de ne pas me stopper là. Il n'y aura pas de regrets quoiqu'il se passe. Je vais profiter de ce moment qui me permet d'aller chercher des performances exceptionnelles. L'objectif est coché. Donc maintenant, c'est du bonus. Ça permet de me libérer un peu dans la tête. Même s'il va y voir un peu de tension. J'ai toujours envie de bien faire les choses. Et je vais essayer de me préparer au mieux pour les prochaines courses qui arrivent bientôt. Pas mal de journalistes m'ont posé la question, est-ce que c'est un frein, est-ce que ça peut faire peur de se retrouver dans cette situation ? Je me dis que je me retrouve vraiment dans une position idéale. Je me retrouve dans ce que je rêve depuis que je suis tout petit. Ça ne me fait pas peur, ça me motive, bien au contraire.