Basket aux JO 2024 : avec la mise en retrait de Rudy Gobert, l'équipe de France s'offre de nouvelles solutions

L'intérieur des Bleus, gêné au doigt face au Canada, mardi, n'était pas titulaire et n'a joué que trois minutes. Un changement qui rebat les cartes pour la demie face à l'Allemagne, jeudi.
Article rédigé par Théo Gicquel - envoyé spécial à Bercy
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Rudy Gobert lors du quart de finale des JO face au Canada, le 6 août 2024. (LECOCQ CEDRIC / KMSP / AFP)

Trois minutes et 41 secondes. C'est le temps de jeu de Rudy Gobert lors de la victoire héroïque des Bleus face au Canada en quarts de finale des JO, mardi 6 août. Un total famélique pour le quadruple meilleur défenseur de la NBA, qui jouait en moyenne 21 minutes par match pendant la phase de poules.

Présent à l'échauffement mais avec la main gauche bandée, l'intérieur était bien diminué pour ce match, comme il l'a confirmé ensuite. "J'étais sur la table d'opération hier soir [lundi]. De pouvoir jouer un quart de finale olympique, c'était incroyable", a-t-il expliqué à L'Equipe. Une blessure au doigt advenue à l'entraînement et très handicapante dans un sport d'adresse.

Un choix sportif plus que médical

Mais le sélectionneur Vincent Collet, comme l'intéressé, n'a pas brandi cette raison pour justifier la présence du pivot sur le banc au début du match. "Le fait de mettre Guerschon [Yabusele] à la place de Rudy, c'était décidé avant qu'il ne se fasse mal au doigt : je voulais que Victor [Wembanyama] entame le match en pivot [...] pour que Guerschon dispose d'espaces au large", détaille le sélectionneur.

Rudy Gobert à l'échauffement avant le quart de finale face au Canada, le 6 août 2024. (LECOCQ CEDRIC / KMSP / AFP)

Cela a plus que fonctionné : Yabusele a terminé meilleur marqueur des Bleus (22 points) et le jeu des Bleus a semblé plus équilibré. De concert avec le discours d'unité martelé par les joueurs, Rudy Gobert a accepté son sort sans broncher. "Plusieurs raisons ont fait que je n'ai pas joué, entre les oppositions mais aussi ce qui peut se passer à l'entraînement, les bobos. C'était une bonne décision en tout cas, un super ajustement de l'entraîneur", a admis le Français.

Après Evan Fournier ou Matthew Strazel, passés de titulaires à remplaçants, c'est Rudy Gobert, considéré comme indéboulonnable, qui en a fait les frais. "On est douze, tout le monde peut jouer, être dans le cinq, apporter quelque chose. Le coach a décidé de faire différemment. On a tous été d'accord avec ça, on a suivi, et on est partis combattre", défend Guerschon Yabusele. Son autre remplaçant, Mathias Lessort, a également su prendre le relais. "Rudy était blessé, on savait qu’il fallait élever notre niveau de jeu. Il fallait être prêt quand Vincent m’appelait."

Une nouvelle option pour les Bleus ?

Quel enseignement pourra tirer Vincent Collet de ce match ? Que ce cinq semble mieux équilibré que l'association des "Deux Tours" Wembanyama-Gobert (2,20 m de moyenne), dont la taille et l'envergure dissuadent en défense mais affaiblissent aussi l'attaque des Bleus. 

Sans meneur capable de jouer sur ses qualités, Gobert semble en difficulté sur cette campagne (six points de moyenne avant le Canada). "Il faut que j'arrive à être plus impactant encore, à chaque minute sur le terrain, même quand je m'assois longtemps et que je reviens", estimait Gobert avant le quart de finale. 

L'équipe de France de basket a éliminé le Canada (82-73), mardi, pour rallier le dernier carré du tournoi des Jeux olympiques.
Paris 2024 - Basket-ball : le résumé de France-Canada L'équipe de France de basket a éliminé le Canada (82-73), mardi, pour rallier le dernier carré du tournoi des Jeux olympiques. (France TV)

Mais comme à son habitude, le pivot français la joue collectif : humble et raisonné, il n'a que des bons mots pour ses partenaires. "Dès la première minute, les cinq joueurs qui ont commencé ont donné une intensité incroyable. Ils ont galvanisé le public et chaque joueur entré a pris le relais", admire le pivot de Minnesota.

En demi-finales, face à l'Allemagne (jeudi à 17h30), à l'effectif bien plus costaud et grand que le Canada, ses qualités pourraient de nouveau faire merveille, lui qui a indiqué qu'il serait apte sans "aucun souci". Et ce peu importe s'il est titulaire ou remplaçant.

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