Vidéo Athlétisme : pourquoi la France n'a pas déposé de recours après la chute de Fabrisio Saïdy en finale du relais du 4x400 m

Le relayeur français semble avoir été écarté du bras par le concurrent sud-africain. Mais il venait de se rabattre trop tôt dans le couloir intérieur, gênant ses concurrents, a admis le directeur de la haute performance au sein de la fédération française d'athlétisme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le relais français 4x400 m après la finale olympique, le 10 août 2024 au Stade de France. (KMSP VIA AFP)

Déception pour les Français. Le relais 4x400 m a terminé neuvième et dernier de la finale, samedi 10 août, après la chute de Fabrisio Saïdy. Le relayeur bleu s'est effondré dans le dernier virage, alors qu'il était talonné par le Sud-Africain Antonie Matthys Nortje.

De quoi susciter la colère de nombreux spectateurs, puis leur incompréhension, car les Bleus n'ont pas même déposé un recours après la course. A vitesse réelle, pourtant, le coureur Sud-Africain semble bien avoir provoqué la chute de Fabrisio Saïdy avec un geste du bras.

La chute du dernier relayeur français en finale du 4x400m lors des Jeux olympiques de Paris, le 11 août 2024.
Paris 2024 - Athlétisme : la chute du dernier relayeur français en finale du relais 4x400m La chute du dernier relayeur français en finale du 4x400m lors des Jeux olympiques de Paris, le 11 août 2024. (France 2)

Le camp français, qui a revu les images sur un écran, n'a trouvé rien à redire. Car le Français, en réalité, était en tort : il s'était rabattu trop tôt dans le couloir intérieur, gênant ses concurrents, à commencer par Antonie Matthys Nortje. "Il se rabat dans ses jambes", résume Romain Barras, directeur de la haute performance de la fédération française d'athlétisme, interrogé par Le Parisien. C’est malheureux, mais on n’est pas dans notre droit. La décision du jury est la bonne, c’est attesté par toutes les caméras du stade."

"Un manque de respect", dénonce le coureur sud-africain

Antonie Matthys Nortje a également réagi auprès du même quotidien français, en montrant une trace de sang sur sa jambe. Sans cacher tout à fait sa colère. "Le déplacement que [Fabrisio Saïdy] fait était un grand manque de respect envers moi et l’athlète belge, a déclaré le coureur sud-africain. Je comprends ce qu’il voulait (...) mais je pense qu’il s’est rabattu à la corde trop tôt devant nous. Il m’a touché le genou. Je suis sûr qu’il comprend ce que j’ai dû faire." A savoir, un mouvement du bras autoritaire pour écarter l'importun.

Un recours du clan français, vraisemblablement, n'aurait eu aucune chance d'aboutir. Fabrisio Saïdy a lui-même reconnu avoir "merdé", toujours auprès du Parisien. "Je n’avais qu’une idée en tête, c’était me rabattre devant, pour pouvoir récupérer dans le virage et relancer comme un malade dans la dernière ligne droite pour recoller au maximum l’Anglais", a-t-il justifié.

"Peut-être que je me rabats un peu trop tôt, c’était assez violent. J’ai été gourmand."

Fabrisio Saïdy, coureur du relais 4x400 m français

au "Parisien"

Après sa lourde chute, Fabrisio Saïdy s'était tout de même relevé pour franchir la ligne d'arrivée de cette épreuve remportée de justesse par les Etats-Unis (2'54"43), devant le Botswana (2'54"53) et la Grande-Bretagne (2'55"83). Les Bleus n'ont même pas pu jouer une place sur le podium, alors que l'athlétisme français est à la peine : Cyréna Samba-Mayela, avec l'argent sur 100 m haies, est la seule à avoir décroché une récompense.

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