Les "débordements" de Cyril Hanouna, c'est "un risque que nous prenons", affirme le patron du groupe Canal+

Maxime Saada était auditionné par la commission d'enquête parlementaire dans le cadre de l'attribution des fréquences TNT. "Quand on est sanctionnés, on se conforme à la sanction", a également estimé le dirigeant de la chaîne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Cyril Hanouna assiste à un combat de boxe entre Tony Yoka et Carlos Takam, au Zénith de Paris, le 11 mars 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

Le goût du risque. Devant les députés, le PDG du groupe Canal+, Maxime Saada, a reconnu, jeudi 29 février, que les émissions de l'animateur controversé Cyril Hanouna, sur sa chaîne C8, pouvaient produire "des débordements". Mais "c'est un risque que nous prenons (…) Il est en direct, nous prenons un risque, que nous assumons pleinement", a répété Maxime Saada, auditionné par la commission d'enquête parlementaire sur l'attribution des fréquences TNT.

"Ce qui fait le succès de Cyril Hanouna, c'est sa nature, sa spontanéité, (...) ça peut donner lieu, quand on est en direct, à des débordements."

Maxime Saada

devant la commission d'enquête parlementaire

L'émission "Touche pas à mon poste" (TPMP) de Cyril Hanouna a déjà été sanctionnée à plusieurs reprises par le régulateur des médias, l'Arcom. Mais "c'est très rare" et "quand on est sanctionnés, on se conforme à la sanction", a estimé le patron de Canal+. Le rapporteur de la commission d'enquête, Aurélien Saintoul (LFI), a alors commenté : "Les amendes de l'Arcom ne sont pas dissuasives." L'émission de Cyril Hanouna a valu ces dernières années une pluie de mises en garde et sanctions à C8, pour un total de 7,5 millions d'euros. Cyril Hanouna doit lui-même être auditionné le 14 mars par la commission parlementaire.

"Il n'est en rien question pour nous de nous soustraire à l'autorité de cette institution indépendante", l'Arcom, a insisté Maxime Saada. "Nous nous sommes toujours efforcés de respecter nos obligations sur l'ensemble de nos chaînes, payantes ou gratuites", a-t-il affirmé. Le PDG a indiqué sans surprise que son groupe allait à nouveau "candidater pour l'ensemble de [ses] chaînes payantes et gratuites à la TNT", alors que les fréquences sont remises en jeu. Et "si les méthodologies et les conventions [entre l'Arcom et les chaînes] changent, nous continuerons à nous y conformer, car il en va de notre responsabilité", a appuyé Maxime Saada.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.