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Vidéos Concerts, coups de gueule, retrouvailles : six moments qui ont marqué l'histoire du "Grand Journal" de Canal+

L'émission, victime d'audiences médiocres, s'arrêtera le 17 mars. Franceinfo revient sur six moments qui ont marqué les 13 ans d'existence du "Grand Journal".

Article rédigé par Marie-Violette Bernard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le plateau de l'émission "Le Grand Journal" de Canal +, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 13 février 2017. (MARTIN BUREAU / AFP)

Canal+ tourne la page du "Grand Journal". La chaîne cryptée a annoncé, lundi 13 février, la fin de l'émission diffusée en clair depuis 2004, qui sera remplacée par une "case cinéma". "Le Grand Journal" a longtemps été le programme phare de la chaîne, avant que ses audiences ne chutent : il ne rassemblait plus que 125 000 spectateurs en moyenne en 2016, contre 1,5 million en 2012-2013. Avant la dernière édition, prévue le 17 mars, franceinfo revient sur six moments marquants de l'émission.

Ségolène Royal annonce sa probable candidature à la présidentielle

"Le Grand Journal" s'offre une belle exclusivité en avril 2006. Ségolène Royal est alors invitée de l'émission, aux côtés de Jamel Debbouze et de la rappeuse Diam's. L'humoriste ne cesse de demander à la femme politique si elle compte se présenter à l'élection présidentielle de 2007. Après avoir dansé avec Jamel Debbouze sur La Boulette, Ségolène Royal finit par répondre : "Si ça reste comme ça, probablement oui !"

Le groupe NTM se reforme en direct

Les fans attendaient ça depuis dix ans. NTM choisit "Le Grand Journal" pour annoncer, le 13 mars 2008, qu'il se reforme le temps de trois concerts à Paris. Les deux membres fondateurs, Kool Shen et Joey Starr, étaient en froid depuis plusieurs années.

Quelques mois après leurs retrouvailles, les deux rappeurs acceptent une nouvelle fois l'invitation de Michel Denisot. Ils interprètent cette fois leur titre Qu'est-ce qu'on attend ? sur le plateau de l'émission, délocalisée à Cannes le temps du festival.

Christophe Dechavanne s'énerve contre l'équipe de France de foot

Christophe Dechavanne crée la surprise en novembre 2009, en profitant de son passage sur le plateau du "Grand Journal" pour se livrer à un véritable coup de gueule contre la France. "Je me demande juste dans quel pays je vis, donc j'ai envie de le dire, parce que vous êtes une émission dans laquelle on peut exprimer ce genre de choses", lance l'animateur de TF1.

Après avoir parlé de politique et des expulsions de migrants, il s'indigne de la victoire de la France face à l'Irlande en match de qualification pour la Coupe du monde de football 2010. Les Bleus ont remporté la rencontre grâce à une faute de main de Thierry Henry, qualifiée de "tricherie monumentale" par Christophe Dechavanne. "Je trouve que ce n'est pas honnête. J'aime l'honnêteté, c'est tout ce que je voulais dire", conclut l'animateur, sous les applaudissements du public.

Prince joue en live pendant une demi-heure

En treize ans, le plateau du "Grand Journal" a vu se succéder une foule de stars de la chanson. Shakira, Lady Gaga, Madonna, Stromae... De nombreux interprètes ont accepté de se prêter au jeu du concert sur la scène de l'émission. L'une des séquences musicales les plus mémorables date de 2011. Prince livre alors une performance de plus d'une demi-heure, guitare à la main. 

Des coups de feu sèment la panique dans le public

"Le Grand Journal" a également connu des incidents. Alors que Michel Denisot présente l'émission en direct du festival de Cannes, le 17 mai 2013, un mouvement de panique gagne le public. Des spectateurs se mettent à courir après avoir entendu des coups de feu, peu après 20 heures.

L'émission est interrompue pendant 30 minutes, avant que Michel Denisot ne reprenne l'antenne et ne donne des explications aux téléspectateurs. Selon la police, un homme a tiré deux coups de feu en l'air sur la Croisette et brandi une grenade. Il s'agissait en réalité d'armes factices.

Lors de son procès, l'homme expliquera avoir voulu "faire passer un message" à caractère "mi-politique, mi-ésotérique, sans réussir à l'éclaircir vraiment", explique France 3 Alpes. Il sera condamné à 18 mois de prison ferme pour "violences avec usage d'une arme", le 18 juin 2016.

Le duo De Caunes-Garcia met le plateau à sac

Lorsque José Garcia et Antoine de Caunes se retrouvent sur les plateaux de Canal+, la situation peut facilement dégénérer. Le duo est devenu célèbre pour avoir rythmé l'émission "Nulle part ailleurs" avec ses sketchs loufoques (et ses nombreux fous rires), au début des années 1990. Les deux hommes se retrouvent en 2013 : José Garcia est l'invité du "Grand Journal", alors présenté par Antoine de Caunes, aux côtés du clown Jango Edwards.

Les trois anciens membres de "Nulle part ailleurs" renouent avec leurs vieilles habitudes. Ils courent autour du plateau, repeignent le décor à coups de bombes de peinture et dansent sur les tables durant une émission totalement déjantée. Les spectateurs sont, heureusement, vêtus ce soir-là de combinaisons blanches pour éviter de finir en aussi piteux état qu'Antoine de Caunes et José Garcia.

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