: Vidéo Fin des jauges anti-Covid : "Je croise les doigts, mais on peut dire que le spectacle vivant est de retour", se réjouit l'humoriste Gad Elmaleh

Avec la levée de plusieurs restrictions sanitaires liées à l'épidémide de Covid-19, dont la fin des jauges dans les lieux recevant du public, l'humoriste Gad Elmaleh se réjouit mercredi sur franceinfo : "Je croise les doigts pour pas qu'il y ait de mauvaise nouvelle, mais on peut dire au public que le spectacle vivant est de retour et on célèbre les retrouvailles avec le public". Le comédien, acteur et réalisateur, joue son spectacle D'ailleurs mercredi soir à Saint-Étienne (Loire).

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franceinfo : Vous réjouissez-vous de la fin des jauges ? Vous croisez les doigts pour vos spectacles ?

Gad Elmaleh : Aujourd'hui, ça y est, on joue. Alors, je croise les doigts pour pas qu'il y ait de mauvaise nouvelle et de nouvelles annonces du Premier ministre. Mais on peut dire en tout cas au public que le spectacle vivant est de retour. On célèbre les retrouvailles avec le public, pas les humoristes uniquement, mais le ballet, les concerts, les acteurs de théâtre et les humoristes. On en a besoin. En tout cas, nous, on en avait besoin. Ce qui se passe dans les salles en ce moment, ce sont des retrouvailles. Je le vois même dans la manière dont moi, je suis accueilli par le public. Ça ressemble vraiment à des retrouvailles de personnes qui ne se sont pas vues depuis longtemps. Il y a ce petit temps avant que le spectacle démarre.

"Il y a quelque chose d'émouvant. Ça y est, c'est fait. Les salles sont ouvertes, il n'y a plus de jauge. On joue. Alors, on met le masque, tout le protocole est là, mais les spectacles ont lieu."

Gad Elmaleh

à franceinfo

Avec une tournée qui devait commencer il y a deux ans, des spectacles annulés ou reportés, vous êtes un peu l'artiste maudit du Covid ?

Je ne suis pas le seul. Beaucoup de mes collègues et beaucoup des équipes techniques du spectacle vivant aussi. Mais moi, j'ai lâché l'affaire le jour où mon producteur m'a dit une phrase incompréhensible. Il m'a dit : "On ne peut pas annuler l'annulation. Mais dans le cas où ça reprend, vaut mieux reporter une annulation qu'annuler un report." Je lui ai dit : "Appelle-moi le jour où on joue, donne-moi le nom de la ville et l'horaire et moi, j'y serai."

Vous parlez du Covid dans votre spectacle, vous vous moquez de tous ces mots qui sont devenus à la mode : les PCR, les faux positifs, les asymptomatiques... Sommes-nous tous devenus, quelque part, de mauvais spécialistes ?

On s'est vraiment approprié ce langage et je pense que c'est pour se rassurer qu'on dispense comme ça des analyses. Je pense qu'on a besoin d'être rassurés en ce moment. Alors, chacun a son petit mot à dire sur la personne qui l'a attrapé après avoir été vacciné.

"On connaît tous quelqu'un qui connaît quelqu'un qui l'a eu après les trois doses et qui est asymptomatique. Ce langage est fou et on s'y est fait !"

Gad Elmaleh

à franceinfo

Souvenez-vous du "click and collect". C'était il n'y a pas longtemps et pourtant on ne l'entend plus alors que c'était le mot star.

Vous avez 50 ans, vous dites que c'est votre spectacle de la maturité, ça veut dire quoi ?

Je me suis moqué pendant des années des journalistes qui disaient aux artistes : "C'est votre spectacle de la maturité", et me voilà arrivé à mon spectacle de la maturité. La maturité c'est qu'on pense moins à prouver, il est important de plaire mais comme une conséquence de nos idées, pas comme un but ou un point de départ. Je ne suis pas obsédé par le fait de plaire absolument, moins en tout cas. Je dois dire que je suis moins regardant sur les avis. Je suis plus fort dans mon propos. L'intimité c'est plus dans la forme que dans le fond, là il y a quelques personnages qui reviennent mais c'est moi, c'est vraiment ma vision.