"Seznec", une pièce interactive de Robert Hossein, au Théâtre de Paris

Ce n'est pas la première fois que Robert Hossein s'empare ainsi d'une histoire véridique ayant marquée la mémoire collective et la justice. Il a déjà monté dans le même registre "L'affaire du courrier de Lyon" (1988) et "Je m'appelais Marie-Antoinette" (1993). Cette fois, les spectateurs sont invités à juger. Ils reçoivent deux jetons à leur entrée dans la salle, l'un désigne l'accusé coupable, l'autre innocent. Une fois l'audience terminée, la salle vote en déposant les jetons dans des urnes gardées par deux gendarmes. Le tout est ensuite pesé et c'est une balance qui donne le résultat. L'objectif de Robert Hossein ? : " je ne fais pas une tentative de réhabilitation (1), il y en a eu onze ou douze. Je veux faire un spectacle interactif en forme de démocratie puisqu'il permet à chacun de s'exprimer". Pour reconstituer ce procès qui dura 11 jours, le metteur en scène s'est appuyé sur les comptes-rendus d'audience de l'instruction et les archives des avocats car les minutes du procès ont disparu dans l'incendie du Parlement de Bretagne à Rennes. Il a aussi demandé son accord à Denis Seznec, le petit-fils de Guillaume Seznec, qui a accepté après lu le texte de la pièce. "S'il m'avait dit non, je n'aurais pas fait le spectacle".

(1) en 2006, la réhabilitation de Seznec n'est pas passée, à trois voix près.

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