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Entre deux théâtres le même soir, il enchaîne le drame et la comédie : le marathon théâtral de Maxime d’Aboville

Le comédien est depuis mercredi à l’affiche de deux pièces dans deux théâtres parisiens : deux projets plusieurs fois reportés en raison des confinements et qui se retrouvent programmés au même moment.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Maxime d'Aboville dans les loges du théâtre Fontaine . (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Un marathon : c’est un peu ce que vit chaque soir le comédien Maxime d’Aboville. Il est depuis mercredi 2 février à l’affiche de deux pièces, dans deux théâtres parisiens. Deux projets plusieurs fois reportés en raison des confinements imposés par la crise sanitaire du Covid-19 et qui se retrouvent programmés aujourd’hui au même moment. Aussi, il enchaîne deux spectacles dans la même soirée avec très peu de temps pour changer de salle.

Une pièce à 19 heures puis une autre à 21 heures

C’est au théâtre de l’Atelier au pied de la butte Montmartre que franceinfo retrouve Maxime d’Aboville. Il y joue Huis Clos à 19 heures, avant d’enchaîner à 21 heures avec la comédie Berlin Berlin, au théâtre Fontaine. À 17h45, il revoit son texte dans sa loge : "J'aime arriver assez tôt au théâtre et comme ça, je fais une sieste avant de jouer, toujours, indique le comédien. Il faut faire attention à s'alimenter correctement. Et puis, il faut faire attention à la voix… Il est 18 heures et je vais sans doute aller un peu sur scène, marcher sur le plateau..."

À 19 heures, il entre sur scène pour 1h20, avec les mots de Jean-Paul Sartre dans l’enfer de Huis Clos. Un drame philosophique qu’il doit vite laisser derrière lui : à la fin de la pièce, il n’a pas de temps à perdre puisqu’à 20h28, Maxime d’Aboville quitte à pied le théâtre de l’Atelier pour le théâtre Fontaine. "Il faut huit minutes en y allant tranquillement, explique-t-il. Ce qui est rigolo, c'est que maintenant, il va falloir faire rire, après avoir un peu effrayé tout le monde. En fait, il faut penser pratique entre les deux : j'arrive dans ma loge, je mets mon costume, il faut que je vérifie mes accessoires. Là, j'arrive à moins vingt et cela commence à 21 heures donc en fait ça va." À son arrivée, il traverse au pas de course le hall d’accueil où de nombreux spectateurs attendent d’entrer dans la salle, direction les loges.

"Là je suis dans la loge de mes copains, mais normalement, je suis au deuxième étage. On s'est dit que comme j'avais peu de temps, c'était peut-être pas mal que je me mette ici..."

Maxime d’Aboville

à franceinfo

À 21 heures, on comptera deux entrées sur scène ce soir-là pour le comédien : c’est parti pour 1h30 de rires avec cette comédie burlesque de Patrick Haudecoeur qui se déroule à Berlin-Est avant la chute du mur. Le grand écart pour le comédien après Huis Clos. "Cela demande une certaine énergie, et il faut la tenir sur tout le spectacle, sourit-il en sortant. Donc il faut être très, très concentré. Alors quand on sort, il y a encore l'adrénaline et tout, donc ça va. La fatigue vient un peu plus tard et c'est finalement assez vertigineux et assez agréable d'enchaîner les deux...."

À 22h45, le marathonien boit un verre avec des amis et prend le chemin de sa maison : il faut se reposer pour tenir, d’autant que le samedi, le comédien enchaîne non pas deux, mais trois représentations à 16h30, 19 heures et 21 heures…

Entre deux théâtres le même soir, il enchaîne le drame et la comédie : le marathon théâtral de Maxime d’Aboville

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