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Pour Fleur Pellerin, Dailymotion ne doit pas rester "franco-français"

L'opposition d'Arnaud Montebourg au rachat d'une partie de la start-up par l'Américain Yahoo! avait suscité la polémique en France comme aux Etats-Unis. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin, lors d'une conférence de presse à Paris, le 19 juillet 2012. (ERIC PIERMONT / AFP)

Elle regrette le flop des négociations entre Yahoo! et Dailymotion sans désavouer Arnaud Montebourg. La ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin a estimé dimanche 5 mai dans un entretien au Journal du Dimanche (lien pour abonnés), que le site de partage de vidéo n'avait pas vocation à rester "franco-français", tout en rappelant que la cession de cette plate-forme vidéo devait être équilibrée et préserver les emplois et la technologie française.

L'opposition du ministre du Redressement Productif au rachat d'une partie de la start-up, propriété d'Orange-France Télécom, par le géant américain Yahoo!, estimant que l'accord était défavorable à Dailymotion, avait suscité la polémique en France comme aux Etats-Unis. 

Les start-ups françaises ont besoin "d'aide"

"Dailymotion ne doit pas rester un groupe franco-français, ce serait une impasse économique et industrielle. Mais l'entreprise, sa technologie, ses ingénieurs et ses emplois doivent rester ancrés en France", a  tranché la ministre de l'Economie Numérique dans les pages du JDD. Sur le fond du dossier, la ministre a reconnu que "les pépites [françaises] ont du mal à grossir, il faut les aider", ajoutant ne pas être contre l'arrivée d'investisseurs étrangers aux côtés d'Orange.  

Le marché américain est "incontournable quand on veut devenir un acteur de référence international", a-t-elle rappelé, réfutant les critiques d'antiaméricanisme de la presse outre-Altantique. L'"économie numérique n'est pas un village gaulois! Après, lorsqu'un deal ne nous convient pas et que nous sommes actionnaires, nous le disons", a affirmé Fleur Pellerin. "L'Etat était légitime à faire connaître sa position dans ce dossier parce qu'il est l'actionnaire de référence d'Orange." 

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