Pendant la crise Covid, "le secteur de la culture a tenu bon, pas un cinéma, un théâtre, une librairie n'a fermé", assure Rima Abdul Malak, ministre de la Culture

Pendant la crise sanitaire du Covid-19, "le secteur de la culture a tenu bon, grâce à tout le soutien de l'Etat. 14 milliards d'euros ont été déployés pour le faire tenir", a déclaré sur France Inter Rima Abdul Malak, ministre de la Culture.

"Il n'y a pas un cinéma qui a fermé, il n'y a pas un théâtre qui a fermé, il n'y a pas une librairie qui a fermé, indique-t-elle. Cela c'est la France, c'est le soutien du quoi qu'il en coûte. On a permis à notre écosystème culturel de tenir. Maintenant la reprise est encore lente, on a une baisse de fréquentation pour les milieux culturels qui se situe en moyenne autour de 25%, mais c'est pire ailleurs."

"En Italie, les salles de cinéma accusent 60% de baisse de fréquentation. En France, il faut continuer à aller chercher de nouveaux publics c'est le sens aussi de notre action avec le pass culture." 

Rima Abdul Malak

à France Inter

La fréquentation des cinémas est en baisse depuis plusieurs mois. Le prix des places de cinéma peut être dissuasif pour certaines personnes qui préfèrent regarder les films chez eux. "Quand on compare avec le prix des plateforme, c'est sûr que l'écart est important, poursuit la ministre. A nous pouvoirs publics, en lien avec les salles, les exploitants, de trouver les leviers pour dire à nos citoyens de revivre l'expérience du cinéma en salle. En France, on a un écran pour 10 000 habitants. C'est l'un des pays au monde qui a le plus de cinéma et on doit préserver cette force."

"Les festivals sont l'ADN de la France l'été"

Du côté des festivals, "il y a une reprise qui est là, elle n'est pas encore au niveau de 2019 mais elle est là", a insisté Rima Abdul Malak pour qui "les festivals sont l'ADN de la France l'été". Parmi les festivals de cet été, certains "sont déjà complets comme les Vieilles Charrues" pour d'autres "on sent que le public va peut-être acheter ses places à la dernière minute." La ministre mise beaucoup sur le pass culture. "On essaie d'inciter les jeunes à se rendre dans les festivals, cela a été le cas au Printemps de Bourges où 4 000 places sont parties via le pass culture, c'est pareil pour Marsatac à Marseille. Je crois vraiment à cette dynamique, les jeunes ont hâte de retrouver la vibration collective des concerts."

Alors que le phénomène des piqûres en soirée se poursuit, la ministre invite à ne pas céder à la "psychose". "Les organisateurs de festivals, avec qui j'ai échangé, ont pris la mesure du problème, ont formé leurs équipes et leurs bénévoles. Ils ont installé des zones de secours. Ils ont renforcé la sécurité, parfois installé des caméras de surveillance." Ce phénomène "reste une énigme" pour la ministre de la Culture. "Il n'y a ni contamination, ni produits qui sont prélevés, ni agression à l'issue de ces piqûres, mais elles existent vraiment."