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Notre-Dame de Paris : "Tant que nous n'aurons pas terminé la fermeture du transept, le public ne pourra pas être admis", avance le général Georgelin

Le chantier de reconstruction avance, avec le début des travaux sur la flèche, les voutes et les charpentes. L'objectif reste de pouvoir rouvrir l'édifice au public en 2024. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Vue générale du chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, le 9 mars 2022.  (JOEL SAGET / AFP)

Les travaux de reconstruction de la flèche, des voûtes et des charpentes de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont commencé, annonce l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. La flèche de Viollet-le-Duc sera reconstruite à l'identique et commencera à poindre dans le ciel de Paris en 2023.

Et pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le public international sera-t-il admis sous la nef ? "Tant que nous n'aurons pas terminé la fermeture du transept, le public ne pourra pas être admis dans la cathédrale", martèle samedi 17 septembre sur franceinfo le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui évoque la date du 8 décembre pour la fin des travaux.

franceinfo : La mission que vous a confiée le président de la République, général Jean-Louis Georgelin, c'est la fin des travaux en 2024. Est-ce que vous allez pouvoir tenir cet objectif très ambitieux ?

Jean-Louis Georgelin : Nous avons une planification extrêmement rigoureuse qui conduit effectivement à 2024. Évidemment, il peut y avoir des aléas, des difficultés. Nous en avons eu beaucoup. On en a déjà eu beaucoup durant la première phase : le Covid, des intempéries assez fortes, car dès que les vents soufflent à plus de 48 kilomètres heure, on ne peut pas utiliser les grues, il y a eu aussi l'adaptation au plomb, etc. On risque donc d'avoir encore des aléas, il faut essayer de les anticiper.

La date du 8 décembre est évoquée, est-ce cette date que vous visez ?

Oui, c'est la date que souhaiterait l'archevêque puisque le 8 décembre est une fête mariale.

Peut-on imaginer des visites de la cathédrale pour les touristes venant aux Jeux olympiques de Paris 2024 ?

Pas de visites pour ces touristes-là. Nous sommes toujours sur la rigueur d'un chantier qui exige des contraintes spécifiques pour y accéder. Donc, tant que nous n'aurons pas terminé la fermeture du transept, le public ne pourra pas être admis dans la cathédrale.

Un "village du chantier" est ouvert ce week-end dans le cadre des Journées du patrimoine, cela donne un aperçu des travaux impressionnants en cours dans la cathédrale.

C'est exact. Nous avons monté 1 200 tonnes d'échafaudages à l'intérieur de la cathédrale. Beaucoup de gens disent que de l'extérieur, on ne voit rien se passer. L'avancée depuis un an est assez spectaculaire. On monte au transept un échafaudage qui va peser 600 tonnes, qui montera à 100 mètres de haut et qui sera l'échafaudage qui permettra la reconstruction de la flèche et la reconstruction du transept. Lorsqu'en 2023, les gens verront cet échafaudage percer au-dessus du toit de la cathédrale, ils diront : "ça y est, on va vers la victoire". En 2023, on verra poindre le chantier de la flèche.

Commence une nouvelle phase du chantier avec la reconstruction de la flèche, des voûtes et des charpentes. Il s'agit d'une étape fondamentale ?

Exactement. Mais le reste continue. L'idée pour gagner la bataille des délais, c'est de faire en parallèle tout ce que nous pouvons faire en parallèle. Nous avons effectué la phase de consolidation et de sécurisation en septembre 2021. Et les travaux de curage des réseaux techniques, les dépoussiérages de l'ensemble des murs, le "dessalement" de la flèche sans compter en province les facteurs d'orgue qui restaurent l'orgue, les huit ateliers de maîtres-verriers qui nettoient les vitraux. Je rappelle qu'aucun vitrail n'a été détruit dans l'incendie, mais on les a déposés pour installer les échafaudages donc nous les nettoyons. Les 45 scieries dans toute la France qui scient les 1 300 chênes qui vont servir à la reconstruction des charpentes du transept et de la flèche. Les 1 000 autres qui vont arriver pour la charpente du chœur et de la nef. Bref, avec tout cela, on ne doit pas être très loin d'un millier de personnes dans toute la France qui sont directement concernées par ce chantier si on prend tous ceux qui travaillent, y compris ceux qui ont des fonctions d'encadrement, logistique, etc.

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