"Le chantier de sécurisation a vocation à durer encore longtemps" : le point sur les travaux deux mois après l'incendie de Notre-Dame
Entre 80 et 150 personnes travaillent chaque jour sur le chantier de la cathédrale.
Deux mois après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril, beaucoup de questions demeurent : quel est l’état du monument ? Où en est le chantier engagé dès les jours qui ont suivi l’incendie ? Une chose est certaine, il reste beaucoup de travail avant la reconstruction et avant même d'être assuré de la pérennité de la structure de la cathédrale.
L'état des voûtes suscite toujours l'inquiétude
Chaque jour, entre 80 et 150 personnes interviennent sur le chantier. Les ouvriers consolident et sécurisent le monument pour lequel un arrêté de péril est toujours en cours. "Le chantier de sécurisation a vocation à durer encore longtemps, assure Antoine-Marie Préaud, conservateur régional des Monuments historiques d’Île-de-France. Tant que les voûtes n'auront pas été diagnostiquées et sécurisées, on ne pourra pas parler d'une sauvegarde totale de la cathédrale."
Les voûtes, toujours inaccessibles, et l’échafaudage qui avait été installé pour la restauration de la flèche demeurent les principaux sujets d’inquiétude. "Dans les mois à venir, l'objectif est de monter un plancher en sous-œuvre des voûtes et un autre plancher au-dessus, explique Antoine-Marie Préaud. Le but est de permettre aux entreprises d'aller chercher l'ensemble des décombres et de pouvoir commencer à investiguer au plus près sur l'état de ces voûtes et la manière dont elles ont réagi à l'incendie."
La pollution au plomb complique les choses
Autre grosse étape du chantier : démonter petit à petit l’échafaudage de la flèche. Après, et seulement après, fin 2019 ou début 2020, un grand parapluie sera installé pour protéger le monument. Le chantier s'annonce complexe, d’autant plus que le site est pollué au plomb. "On essaie, avec des protocoles qui permettent de récupérer les eaux, de nettoyer l'intérieur du monument et les sols pour faire retomber au maximum l'état de pollution."
Le parvis, lui aussi pollué au plomb, a été nettoyé. Si les résultats d’analyse sont satisfaisants, il pourrait rouvrir avant la fin du mois de juin.
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