Daniel Cordier, Compagnon de la Libération et ancien secrétaire de Jean Moulin, est mort vendredi dernier à Cannes, à l'âge de 100 ans. Un hommage national lui a été rendu jeudi 26 novembre à l'hôtel des Invalides à Paris, à 15h30." Cher Daniel, la flamme que vous avez allumée avec vos compagnons ne s'éteindra pas", a déclaré Emmanuel Macron dans son éloge funèbre pour honorer cet ancien résistant, décoré de l'Ordre de la Libération, le second ordre national après la Légion d'honneur. • Un public restreint en raison du contexte sanitaire. La cérémonie s'est déroulée devant un parterre de 30 personnes, composé de membres de la famille de Daniel Cordier et du gouvernement. A la fin de l'hommage national, le chef de l'Etat s'est entretenu avec la famille.• Un historien reconnu. A partir de 1977, celui qui avait fait carrière dans l'art s'est reconverti comme historien. Invité de la célèbre émission "Les Dossiers de l'écran", Daniel Cordier n'avait pas réussi à défendre son patron durant la Résistance, Jean Moulin, accusé d'avoir été un agent double. Dès lors, il a dédié le reste de sa vie à la recherche historique.• Engagé dans la Résistance à 19 ans. Daniel Cordier est l'un des premiers à avoir rejoint le général de Gaulle à Londres en 1940. Issu de l'extrême droite, c'est au fil de son parcours dans la Résistance que le jeune maurrassien a évolué politiquement. Secrétaire de Jean Moulin, il a également fréquenté des intellectuels comme le philosophe Raymond Aron et l'écrivain Stéphane Hessel.