Deux pistolets de Napoléon Ier estimés à plus d'un million d'euros vendus aux enchères

Ces armes auraient pu servir à l'empereur alors qu'il souhaitait se suicider à l'issue de la défaite de la campagne de France en avril 1814.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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L'un des deux pistolets ayant appartenu à Napoléon, vendu aux enchères dimanche 7 juillet à Fontainebleau par la maison Osenat. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Des objets d'histoire et de collection. Dimanche 7 juillet, deux précieux fusils seront mis aux enchères à Fontainebleau, en Seine-et-Marne. La maison Osenat organise la vente de deux pistolets richement décorés, qui ont autrefois appartenu à Napoléon Ier jusqu'à sa première abdication en 1814.

La paire d'armes est vendue dans son coffret de bois, accompagné d'accessoires. "Ces deux pistolets à percussion, incrustés d'or et d'argent, où le profil de l'empereur est représenté, sont estimés de 1,2 à 1,5 million d'euros", précise à l'AFP Jean-Pierre Osenat, commissaire-priseur qui a assuré la vente de plusieurs objets ayant appartenu à Napoléon.

Napoléon a tenté de se suicider avec

L'empereur "les avait spécialement commandés à l'armurier Louis Marin Gosset, travaillant à la manufacture de Versailles. L'un dispose d'un canon octogonal plus court que l'autre", détaille le spécialiste.

Ces deux armes à feu ont notamment marqué un court épisode de la vie de Napoléon, lorsque celui-ci a tenté de se tuer à Fontainebleau, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, après sa première abdication. "Après la défaite de la campagne de France, il est totalement déprimé et veut se suicider avec ces armes, mais son grand-écuyer Caulaincourt (Armand Augustin Louis, marquis de Caulaincourt, duc de Vicence, 1773-1827) en a retiré la poudre. Napoléon a alors pris du poison, mais il l'a vomi et n'est pas mort", raconte Jean-Pierre Osenat.

Les pistolets ont ensuite été offerts par l'empereur à Caulaincourt. Ils ont ensuite été gardés dans sa famille, qui décide aujourd'hui de s'en séparer. Parallèlement à la vente, un siècle après son tournage par Abel Gance, Napoléon, chef-d'œuvre du cinéma muet et totem des cinéphiles, ressort en salle cette semaine dans une "grande version", inédite depuis 1927.

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