Alors qu’Emmanuel Macron et le président du Sénat, Gérard Larcher, commémorent l’abolition de l’esclavage au jardin du Luxembourg, à Paris, à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, des descendants d’esclaves se battent encore pour obtenir réparation pour les préjudices subis. Les États-Unis, les premiers, ont soulevé cette question, mais il faut attendre les années 1970 pour que s’organise une lutte dans le pays.Des demandes dans les années 2000 en FranceLa Jamaïque reste le pays le plus avancé sur la question des réparations. Dès les années 1990, un groupe de travail s’est organisé localement, renforcé en 2013 par la collaboration de la communauté caribéenne, la Caricom. Dix revendications en sont ressorties, parmi lesquelles l’annulation des dettes et des excuses officielles. Ces demandes n’ont toutefois jamais abouti. En France, des demandes de réparation ont été faites dans les années 2000. En 2005, une association de descendants d’esclaves a réclamé 200 milliards d’euros à l’État, mais la demande a été jugée irrecevable.