Pérou : cinq touristes expulsés et un autre poursuivi devant la justice pour avoir dégradé le Machu Picchu
L'un des touristes est soupçonné d'avoir voulu retirer du Temple du Soleil une pierre qui a chuté et a endommagé le sol de l'édifice, selon la police.
Visiter et respecter. Cinq des six touristes étrangers arrêtés dimanche au Pérou pour avoir endommagé le Temple du Soleil au Machu Picchu vont être expulsés du pays, tandis que le sixième est poursuivi pour "extraction de biens culturels" sur le célèbre site archéologique inca, a annoncé mardi 14 janvier la police péruvienne.
Ces touristes, quatre hommes et deux femmes, âgés entre 20 et 32 ans, venaient du Brésil, d'Argentine, de France et du Chili. L'un d'entre eux, un Argentin de 28 ans, va être présenté à la justice mardi lors d'une audience préliminaire dans la localité de Machu Picchu. Il est soupçonné d'avoir voulu retirer du Temple du Soleil une pierre qui a chuté et a endommagé le sol de l'édifice, selon la police. Celle-ci a indiqué que le jeune homme avait reconnu les faits.
Des peines d'au moins quatre ans de prison
Les cinq autres touristes ont été emmenés dans la capitale provinciale de Cuzco, "à l'Unité de sécurité de l'Etat, où ils sont interrogés concernant une question migratoire, a indiqué un porte-parole de la police. Ils sont toujours détenus et devraient être expulsés du pays." La loi péruvienne prévoit des peines d'au moins quatre ans de prison pour toute personne qui endommage le patrimoine culturel national.
Selon les autorités, les six touristes avaient pénétré sur le site samedi et s'étaient cachés pour passer la nuit sur place, ce qui est strictement interdit. Ils sont soupçonnés d'avoir souillé les lieux car des matières fécales y ont été découvertes.
Le site du Machu Picchu, une citadelle inca, se trouve sur le sommet d'une montagne à 2 400 mètres d'altitude, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de la ville de Cuzco. Il est inscrit depuis 1983 au patrimoine de l'humanité établi par l'Unesco. Certaines parties du Temple du Soleil sont interdites d'accès en raison de l'état de conservation de l'édifice.
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