"Satisfaction" : l'histoire derrière le tube mythique des Rolling Stones
Elle a plus de 50 ans et résonne toujours comme un appel à la fête. "Satisfaction", la célèbre chanson des Stones dont Keith Richards a créé le riff presque par hasard une nuit d'insomnie. Trois notes de guitare qui ont fait le tour du monde et que les "papy rockeurs" ont encore jouées lors du concert d'ouverture de l'U Arena, à Nanterre. Comment trois accords pour débutants ont-ils fait d'un groupe de rock des stars planétaires ?
Reportage : L. Hakim / D. Dahan / G. Benssoussan / F. Curtet / S. Malin
Trois petites notes de Satisfaction
"Satisfaction" réside en seulement trois petites notes de guitare, mais quelles notes ! Trois accords de génie repris dans tous les styles, à tous les tempos, dans tous les pays et depuis plus de 50 ans. Ce sont les notes les plus célèbres du monde.La révélation d'une insomnie
"Satisfaction" surgit une nuit où Keith Richards, le guitariste du groupe, ne trouve pas le sommeil. Il attrape sa guitare sèche et déclenche son magnétophone. Au départ, il imagine ce thème joué par des cuivres, mais au studio d'enregistrement on lui présente un petit accessoire qui sature, salit le son des cordes : la pédale fuzz. Une révélation.Une chanson devenue un hymne
Le rock en colère vient de naître sur la guitare de Keith Richards. C'est désormais à Mick Jagger d'en faire une chanson. Dans ces années 60, la jeunesse anglo-saxonne veut plus de liberté et dénonce les diktats de la société. "Satisfaction" l'exprime avec rage :"Quand je conduis ma voiture,et ce mec passe à la radio
Il me débite tant et plus d'informations inutiles
Censées mettre mon imagination en ébullition.
Je ne peux pas l’obtenir, oh non non non
Hé hé hé, voilà ce que j’en dis.
Je ne peux trouver aucune satisfaction
Je ne peux trouver aucune satisfaction
Car j’essaie et j’essaie et j’essaie et j’essaie
Je ne peux l’obtenir, je ne peux l’obtenir."
"C'est un morceau sur la frustration, sur l'euphorie d'une société d'opulence dans les années 1960 et d'un autre côté les laisser-pour-compte qui ne se sentent pas bien dans cette société", analyse Philippe Margotin, co-auteur de "Rolling Stones la totale", aux éditions EPA.
La même colère a déjà été chantée par deux idoles des Rolling Stones : Chuck Berry et Muddy Waters. Une chanson devenue un hymne.
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