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Algérie : la ministre de la Culture démissionne après la bousculade mortelle au concert du rappeur Soolking

La ministre algérienne de la Culture, Meriem Merdaci, a démissionné samedi, après la mort jeudi 22 août de cinq jeunes dans une bousculade à l'entrée d'un concert du rappeur Soolking.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La porte du stade algérois devant laquelle cinq personnes sont mortes dans une bousculade à l'entrée du conceert du rappeur Soolking le jeudi 22 août. (RYAD KRAMDI / AFP)

La ministre algérienne de la Culture "Meriem Merdaci a présenté sa démission au chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah qui l'a acceptée", selon un communiqué de la présidence diffusé par la télévision d'Etat. Cette procédure intervient samedi 24 août, deux jours après la mort de cinq jeunes dans une bousculade à l'entrée d'un stade d’Alger où se tenait un concert du rappeur Soolking

Critiques sur l’organisation du concert

Vendredi, le directeur général de l'Office national des droits d'auteurs (Onda), organisme public qui organisait le concert, a été limogé par le Premier ministre Noureddine Bedoui. La bousculade est survenue jeudi soir à l'une des entrées du Stade du 20-Août, où avait débuté le concert, dans le quartier populaire de Belouizdad (ex-Belcourt). Les cinq victimes décédées étaient âgées de 13 à 22 ans.

Le parquet d'Alger a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête devant "déterminer les responsabilités et les circonstances de cet accident". Des proches des victimes et de nombreux Algériens ont critiqué l'organisation de ce concert dans ce stade, l'un des plus anciens du pays.

C'était le seul et unique concert prévu en Algérie de Soolking, 29 ans, depuis l'envol de sa carrière internationale en 2018. De son vrai nom Abderraouf Derradji, il vit en France depuis 2014.

Chanson contestataire

En mars 2019, Soolking a dédié une chanson, La Liberté, au mouvement inédit de contestation du régime, qui avait éclaté moins d'un mois plus tôt. Elle a été souvent entonnée dans le cadre des manifestations massives qui se déroulent chaque vendredi en Algérie depuis le 22 février.

Ce mouvement a conduit en avril au départ du président Abdelaziz Bouteflika. Il se poursuit depuis avec pour mot d'ordre la chute de l'ensemble du système au pouvoir depuis deux décennies.

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