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A Marseille, la célèbre opérette "L'auberge du cheval blanc" transposée dans les années folles

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L'opérette de l'Auberge du cheval blanc version années folles
L'opérette de l'Auberge du cheval blanc version années folles L'opérette de l'Auberge du cheval blanc version années folles (France 3 Provence-Alpes : L. Perrier / C. Mathieu / J. Malet)
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions
L’œuvre mondialement connue du compositeur autrichien Ralph Benatzky est, en cette fin d’année, à l’affiche de l’Opéra de Marseille dans une époustouflante version. L’extravagance des années 30 a remplacé le folklore tyrolien.

L’action ne se déroule pas, à la fin du 19e siècle, dans la petite auberge de Josépha, dont Léopold, le maître d’hôtel, est éperdument amoureux. Mais dans un hôtel luxueux des années folles. Un changement de décor qui plonge le spectateur dans un univers qui n’a pas grand chose à voir avec l’oeuvre initiale. "On n’est plus dans le côté bavarois de l’ancienne époque opérette, on est dans la comédie musicale américaine. C’est Hollywood", s’enthousiasme la chanteuse lyrique Laurence Janot, qui interprète Josépha.

Une version aux accents marseillais

L’histoire, elle, reste conforme à la version française présentée à Paris pour la première fois au Théâtre Mogador en 1932. La jolie Josépha, ignore Léopold, et n’a d’yeux que pour un de ses fidèles clients, l’avocat Guy Florès. Arrive à l’hôtel Sylvabelle et son père le Marseillais Napoléon Bistagne. Un personnage à qui le metteur en scène a attribué des dialogues made in Canebière. "J’ai changé un tout petit peu le texte en y mettant des références à la ville et aux expressions marseillaises. Par exemple, vas te jeter aux Goudes ou encore d’autres expressions plus provençales comme un toti, le stoquefiche, le capelan" raconte avec malice Gilles Rico qui est originaire de la région.

Comme l’œuvre d'origine, le spectacle qui dure 2h45 est riche en rebondissements et quiproquos. Une idylle va naitre entre Sylvabelle et Florès provoquée par Léopold. Finalement, tout se terminera par un triple mariage. Côté chants, les amoureux de l’opérette retrouvent aussi les refrains qui ont fait le succès de L'auberge du cheval blanc. Même le fameux chant folklorique tyrolien (la la li hou) est entonné à pleine voix par une chanteuse en tenue de cabaret, avec plumes et paillettes, bien loin de l'ambiance des montagnes autrichiennes.

L’auberge du cheval blanc de Ralph Benatzky, opérette en deux actes mise en scène par Gilles Rico ; Opéra de Marseille ; du 28 décembre 2022 au 4 janvier 2023

 

 

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